Voilà...D'abord un grand rayon de soleil qui faisait danser les ombres sur mes murs...
Et puis! Tempête!
J'ai quitté mes pinceaux pour marcher vers la mer.
Plus j'approchais, plus le vent grondait...
Au détour du chemin, elle était là tumultueuse enragée déchainée j'ai vraiment cru m'envoler dans le tumulte des bourrasques sifflements écumes vent qui plie le corps l'horizon zébré haché mer immense couleurs vertes grises acier eau blanche de rage mer vivante imprévisible jamais pareille qui offre les surprises goût salé sur les lèvres
Au retour , le vent fouettait la vitre et moi j'ai repris l'encre pour peindre mon calme intérieur
Malou
28 févr. 2010
27 févr. 2010
Son retour
Cela fait huit jours maintenant qu'il est tout à fait revenu.
D'abord le matin, il est venu me retrouver, mais timide, pas encore assuré.
J'ai guetté, j'étais là pour lui. Je pense qu'il le savait, je pense qu'il était prêt.
Le temps ne l'aidait guère. Parfois doux, parfois dur.
Comment faisait-il pour savoir quel serait le bon moment ?
Notre météo...Celle des grands amours...
Et puis il y eût ce soir là. Exactement le 20 février, exactement.
J'étais sur le balcon mais à peine, car il faisait presque zéro, un pull ne suffisait pas.
Il valait mieux rentrer, s'abriter de ce frimas.
Et puis, juste au moment où je passais la porte-fenêtre, je l'ai entendu.
Sûr de lui cette fois.
Mon coeur a tréssauté.
Il est là il est là ! Ai je crié dans la maisonnée.
Je suis allée chercher le poncho, celui qui est au dos du fauteuil en osier où je fais tout, face au dehors.
Il faisait très froid mais j'ai tenu bon. Comment ne pas être là, à l'écouter chanter
rien que pour moi ?
Je suis là, je t'admire. Je suis restée debout, frigorifiée, mais sans bouger, avec les yeux tendus vers l'horizon. Vers les hauts pins, vers les toits.
Ton premier concerto du soir. Le renouveau de la vie dans ce chant. Tant de souvenirs et d'émotions grâce à toi. Si tu savais... tout ce que je ne dis pas...
Maintenant, tout à fait, tu t'es installé à nouveau dans ma vie. Ta place.
Plus moyen le matin d'écouter la radio. J'ouvre la fenêtre, tu entres dans la chambre.
La journée sera transformée.Avec toi les lumières des couchers de soleil sont réapparues.
Le ciel fait le beau et moi je ferai la belle pour toi, mon bel oiseau.
Une vie sans toi ? Non, je ne veux même pas y penser, jamais l'imaginer.
..........
Un très grand Merci aux amis des merles qui m'ont confié leurs photos
Nicolas de Sauvagement bon
Haude des escapades photographiques
Stéphanie des yeux dans la nature
Vraiment merci, cela m'a beaucoup touchée.
D'abord le matin, il est venu me retrouver, mais timide, pas encore assuré.
J'ai guetté, j'étais là pour lui. Je pense qu'il le savait, je pense qu'il était prêt.
Le temps ne l'aidait guère. Parfois doux, parfois dur.
Comment faisait-il pour savoir quel serait le bon moment ?
Notre météo...Celle des grands amours...
Et puis il y eût ce soir là. Exactement le 20 février, exactement.
J'étais sur le balcon mais à peine, car il faisait presque zéro, un pull ne suffisait pas.
Il valait mieux rentrer, s'abriter de ce frimas.
Et puis, juste au moment où je passais la porte-fenêtre, je l'ai entendu.
Sûr de lui cette fois.
Mon coeur a tréssauté.
Il est là il est là ! Ai je crié dans la maisonnée.
Je suis allée chercher le poncho, celui qui est au dos du fauteuil en osier où je fais tout, face au dehors.
Il faisait très froid mais j'ai tenu bon. Comment ne pas être là, à l'écouter chanter
rien que pour moi ?
Je suis là, je t'admire. Je suis restée debout, frigorifiée, mais sans bouger, avec les yeux tendus vers l'horizon. Vers les hauts pins, vers les toits.
Ton premier concerto du soir. Le renouveau de la vie dans ce chant. Tant de souvenirs et d'émotions grâce à toi. Si tu savais... tout ce que je ne dis pas...
Maintenant, tout à fait, tu t'es installé à nouveau dans ma vie. Ta place.
Plus moyen le matin d'écouter la radio. J'ouvre la fenêtre, tu entres dans la chambre.
La journée sera transformée.Avec toi les lumières des couchers de soleil sont réapparues.
Le ciel fait le beau et moi je ferai la belle pour toi, mon bel oiseau.
Une vie sans toi ? Non, je ne veux même pas y penser, jamais l'imaginer.
..........
Un très grand Merci aux amis des merles qui m'ont confié leurs photos
Nicolas de Sauvagement bon
Haude des escapades photographiques
Stéphanie des yeux dans la nature
Vraiment merci, cela m'a beaucoup touchée.
25 févr. 2010
Hier j'ai vu !
19 févr. 2010
Maintenant je sais le faire !
Hier le soleil a frappé un grand coup.
On sait qu'il ne faut pas en devenir fous et présumer de ses forces...mais quelle Joie !
Sur le balcon tous les pots ont fait leur toilette et on s'est assis à nouveau au dehors, tout simplement...
Marcelle est passée m'apporter des primevères.
Je me suis dit " Quelle coïncidence,
je viens d'en parler là !"
J'aime les clins d'oeils de la vie.
Comme le ciel semblait reprendre des ailes, j'ai tenté un gâteau de Savoie.
Le truc aérien au possible, que ma mère adorait. Nous allions l'acheter sur un petit marché et on le dégustait avec de la confiture d'abricots. Le pur délice dans ma mémoire.
Je n'ai jamais réussi à en faire..Mais je n'avais jamais compris qu'un "batteur à oeufs"
ça ne sert pas seulement à battre les blancs !
Et puis à force de devenir moins bête avec l'âge, si, si vous verrez...J'ai compris que les jaunes d'oeufs et même les oeufs tout court, aimaient bien être battus en diable, électriquement, et avec du sucre.
C'est en lisant des recettes qui aident à se nourrir de la tête aux pieds que j'ai osé.
Sans hésitation, oeufs et sucre se mettent à gonfler, lisser, et pâlir...Et là, tu sais que ton gâteau va ressembler à une belle chose légère, pas un plouf-plouf...Enfin, ça c'est si tu veux un truc aéré, bien sûr.
Donc, je suis retournée voir cette recette qui m'avait fait envie.
Je n'avais pas de fécule de pommes de terre, j'ai fait le gâteau avec un mélange de farine de riz et de maïzena (que les puristes me pardonnent...). La farine de riz est très aérienne et finalement, elle a été parfaite.
J'ai mis 3 gros jaunes et un petit oeuf entier, ensemble, avec le sucre ( 120 gr pour moi). Ils ont fait bon ménage et ont pris le volume rêvé. Les 3 beaux blancs en neige ont conclu le mariage.
Mon four est un objet qui crache des flammes de l'enfer et n'a pas de thermostat. Le thermostat c'est une plaque sur laquelle on met le plat à cuire. On met ou pas de l'eau dedans, pour apaiser la chaleur infernale.
Si tu veux du croquant très cuit, tu mets pas la plaque, et ça fait rôtisserie aussi.
Bon, donc..qu'allait-il advenir de la mousseuse préparation ?
Et ben, comme la journée était une très belle journée, j'ai réussi à maîtriser ce four et le résultat fut au dessus de mes attentes !
Une chose nouvelle, une "première fois" :
tout ce que j'aime !
Tant qu'il y a encore des "première fois"c'est
qu'on est encore drôlement bien en vie !
... c'est ma devise.
On sait qu'il ne faut pas en devenir fous et présumer de ses forces...mais quelle Joie !
Sur le balcon tous les pots ont fait leur toilette et on s'est assis à nouveau au dehors, tout simplement...
Marcelle est passée m'apporter des primevères.
Je me suis dit " Quelle coïncidence,
je viens d'en parler là !"
J'aime les clins d'oeils de la vie.
Comme le ciel semblait reprendre des ailes, j'ai tenté un gâteau de Savoie.
Le truc aérien au possible, que ma mère adorait. Nous allions l'acheter sur un petit marché et on le dégustait avec de la confiture d'abricots. Le pur délice dans ma mémoire.
Je n'ai jamais réussi à en faire..Mais je n'avais jamais compris qu'un "batteur à oeufs"
ça ne sert pas seulement à battre les blancs !
Et puis à force de devenir moins bête avec l'âge, si, si vous verrez...J'ai compris que les jaunes d'oeufs et même les oeufs tout court, aimaient bien être battus en diable, électriquement, et avec du sucre.
C'est en lisant des recettes qui aident à se nourrir de la tête aux pieds que j'ai osé.
Sans hésitation, oeufs et sucre se mettent à gonfler, lisser, et pâlir...Et là, tu sais que ton gâteau va ressembler à une belle chose légère, pas un plouf-plouf...Enfin, ça c'est si tu veux un truc aéré, bien sûr.
Donc, je suis retournée voir cette recette qui m'avait fait envie.
Je n'avais pas de fécule de pommes de terre, j'ai fait le gâteau avec un mélange de farine de riz et de maïzena (que les puristes me pardonnent...). La farine de riz est très aérienne et finalement, elle a été parfaite.
J'ai mis 3 gros jaunes et un petit oeuf entier, ensemble, avec le sucre ( 120 gr pour moi). Ils ont fait bon ménage et ont pris le volume rêvé. Les 3 beaux blancs en neige ont conclu le mariage.
Mon four est un objet qui crache des flammes de l'enfer et n'a pas de thermostat. Le thermostat c'est une plaque sur laquelle on met le plat à cuire. On met ou pas de l'eau dedans, pour apaiser la chaleur infernale.
Si tu veux du croquant très cuit, tu mets pas la plaque, et ça fait rôtisserie aussi.
Bon, donc..qu'allait-il advenir de la mousseuse préparation ?
Et ben, comme la journée était une très belle journée, j'ai réussi à maîtriser ce four et le résultat fut au dessus de mes attentes !
Une chose nouvelle, une "première fois" :
tout ce que j'aime !
Tant qu'il y a encore des "première fois"c'est
qu'on est encore drôlement bien en vie !
... c'est ma devise.
17 févr. 2010
Dehors enfin !
Enfin une balade où je n'ai pas les doigts congelés au bout de deux photos !
Je voulais la neige haute et ensoleillée mais... pas de soleil !! Du gris... Alors je me suis dit :
"Cesses d'attendre ce qui est loin et ne vient pas. Retournes dans tes chemins complices, là, tout près."
Et je n'ai pas été déçue.
Bien sûr qu'elles m'attendaient, toujours fidèles et proches, les petites routes des collines...
Quand je marche seule dans la nature, j'écoute, j'observe, je me livre à ce qui m'entoure.
Il y a toujours un moment où quelque chose se produit, un son, un chant, un brin d'herbe, une lumière, qui sourit et me dit pourquoi je suis venue. C'est le moment où mon coeur s'ouvre et respire et redevient moi.
Cette fois ce fut l'Arbre au bord de la route.
Auprès de lui je suis restée longtemps, accroupie, les joues dans sa mousse.
Il y avait là tout un monde, toute une histoire.
Car c'est vrai, ça, comment va ton hiver, Arbre ?
Sur ses jambes des volumes et des tatouages...
Je les ai caressées ses mousses,
douces et rugueuses par endroits.
Mouillées et fraîches.
"Humide est mon hiver"
m'a t'il dit.
"Tu vois mes pieds sont dans la terre boueuse,
la neige a fondu,
je fais des réserves."
Me voilà rassurée : quand le printemps sera décidé,
il aura de quoi s'abreuver...
font des pauses définitives ou attendent leur tour.
Je suis venue une première fois
puis revenue
le toucher encore
et lui dire ma joie.
"Vous êtes beaux
les arbres,
vous êtes beaux !"
Leur ai-je clamé à tous.
Je voulais la neige haute et ensoleillée mais... pas de soleil !! Du gris... Alors je me suis dit :
"Cesses d'attendre ce qui est loin et ne vient pas. Retournes dans tes chemins complices, là, tout près."
Et je n'ai pas été déçue.
Bien sûr qu'elles m'attendaient, toujours fidèles et proches, les petites routes des collines...
Quand je marche seule dans la nature, j'écoute, j'observe, je me livre à ce qui m'entoure.
Il y a toujours un moment où quelque chose se produit, un son, un chant, un brin d'herbe, une lumière, qui sourit et me dit pourquoi je suis venue. C'est le moment où mon coeur s'ouvre et respire et redevient moi.
Cette fois ce fut l'Arbre au bord de la route.
Auprès de lui je suis restée longtemps, accroupie, les joues dans sa mousse.
Il y avait là tout un monde, toute une histoire.
Car c'est vrai, ça, comment va ton hiver, Arbre ?
Sur ses jambes des volumes et des tatouages...
Je les ai caressées ses mousses,
douces et rugueuses par endroits.
Mouillées et fraîches.
"Humide est mon hiver"
m'a t'il dit.
"Tu vois mes pieds sont dans la terre boueuse,
la neige a fondu,
je fais des réserves."
Me voilà rassurée : quand le printemps sera décidé,
il aura de quoi s'abreuver...
Cet arbre...En lui ces petites choses cachées, à l'abri.
Ces jolies petites choses de la vie qui se posent,font des pauses définitives ou attendent leur tour.
En creux, en bosses
Des merveilles
Et le temps ralentit.
Je suis venue une première fois
puis revenue
le toucher encore
et lui dire ma joie.
"Vous êtes beaux
les arbres,
vous êtes beaux !"
Leur ai-je clamé à tous.
Oui, des fois on me croit folle et j'aime cela.
Plus loin au bord de la route, les derniers flocons s'amusaient.
Plus haut, sur la petite crête, des feuilles bercées par un air léger
Des fées pâles qui dansaient à plusieurs.
Juste un souffle d'air dans leurs jupons.
Leurs lignes de vie buissonnière au gré des saisons.
10 févr. 2010
Où est l'hiver-soleil ?
C'est quoi cet hiver là ?
Qui est soit féroce soit doux ?
Où est mon hiver glorieux et lumineux ?
L'hiver au cou serré dans ses mailles sous un soleil tout blanc.
Cette année il est sous les nuages, caché, agité.
Quand il tombe du coton, là il redevient joyeux, vivant, dans les yeux.
Et puis quand il fait doux, je croise des bandes de moineaux au carrefour, dans les petits jardins, qui me font du baratin. Alors on ne sait plus, un coup on rêve de fleurs, un coup on glace sur place.
Aujourd'hui c'est vent et froidure.
Avec le thé,
Il faut prendre soin de soi.
Il faudra que j'aille là haut, dans le bastion de l'hiver, là où il fait le beau.
Col roulé dans ses paluches, dans ses monts et merveilles au loin, il est bien installé.
Je ferai la biche en traîneau
Au bout de cette route il n'y a plus rien que la route blanche quand l'hiver tient ses promesses.
Alors on est seul avec lui, les pieds dans sa mousse.
C'est cela que je veux.C'est comme cela qu'on l'aime et non pas à pleurer sur mes carreaux pendant que les volets claquent,
au gris, au rien.
Non, c'est du soleil qu'on veut et des flocons bien ronds.
On ira voir, nous verrons bien...
8 févr. 2010
Je suis méchante
Il m'a offert un cadeau et j'ai récidivé dans la méchanceté. Je suis horrible, vous allez voir.
Nan...
Si.
Avec les cadeaux, j'ai longtemps eu un problème. Un problème comportemental et linguistique.
Sans blagues ??
Si.
Non, en fait, c'est très simple, je n'aime pas ouvrir mes cadeaux en public. Petite, c'était une corvée, une gêne, quasi douloureux comme truc. J'aimais mieux remercier moultes fois comme il faut mais attendre, attendre d'être seule ( enfin !) pour les ouvrir comme je voulais et en faire et en penser ce que je voulais , sans témoins.
Ca se soigne ton truc ?
Non. Enfin, si. En fait, vous voyez l'histoire, c'est juste que je trouve ça épouvantable quand le cadeau il est bof, bof ou plouf, plouf.
Pourtant je sais mentir allégrement mais quand c'est moi qui mène la danse. Dans l'impro "d'une ouverture de cadeau qui te plaît pas et qu'il faut faire comme si", je suis très mauvaise. Je dis les mots mais j'ai l'impression de jouer faux, d'être transparente. Cela me met mal à l'aise, envie de fondre dans le trou de souris d'où je viens, là , dans le coin.
Quel soulagement de trouver en Asie des gens civilisés pour lesquels c'est la tradition de n'ouvrir ses cadeaux qu'"après" !!...Enfin des gens qui savent vivre, qui savent ce que c'est que de perdre la face ! Plutôt se faire hara-kiri. Oui.
Bon, en général je sais me tenir et j'ai appris à passer l'épreuve mais avec LUI, je suis terrible. Je suis....
Ben , par exemple, pour mon premier anniversaire ensemble il m'a offert une robe.
Une robe !? Waouh !
Non. Pas Waouh.
Bon, je ne sais plus trop mais c'était un truc en synthétique, long , fluide, d'une couleur beigeasse avec des petits motifs noirs.
On ne se connaissait que depuis six mois. Je l'ai regardé et je lui ai dit :
" Tu me prends pour ta mère ?"
Nan !
Si.
K.O debout , il s'en souvient encore, et de la petite musique dans sa tête qui disait " J'y crois pas ! Non mais je vais plus lui faire de cadeau si c'est comme ça.."
Oui mais voilà, vous savez comment c'est...
Pour mon récent anniversaire il est arrivé guilleret et fier avec une plante dans les bras.
Waouh !?
Nan, Bof.
Une plante de ouf. Une sacrée plante, une belle plante dans un beau pot-seau en métal, ça le seau, j'adore.
"Regardes elle vient d'une autre planète, elle a aussi des fleurs un peu folles,
c'est pour toi !" Bon, jusque là, tout va bien, chez nous ces mots là ce sont des compliments.
Hum...que je dis. Hum, moui...
Il est content. Moi je, ben je ..Ben il ne le sait pas le pôvre mais ce genre de plante est très connotée "années 70" dans ma tête. Ma mère en avait, ses copines aussi, avec toutes ses plantes "caoutchouc" qui grimpaient au mur.
Je vais pas lui refaire le coup de la robe mais la phrase que j'ai en tête c'est :
" Mais je suis pas ma mère !!"
Nan ...
Si.
Alors je fais la moue, enfin, je fais rien, et le bof bof chez moi, il le sent à trente kms à la ronde.
Donc : Plouf. Véxé, forcément.
Bon, pourtant à y regarder de près, y'aurait comme un message, je suis sûre, à y trouver dans cette foutue plante...
Mais, bon, le mal est fait, il rigole jaune et moi je suis toute crapotée à l'intérieur ( mais merde il faut faire comment !!?!!)
Et surtout quand, plusieurs heures après, sortent de ma bouche des mots à épines :
" Non, elle est jolie cette plante, tu pourrais peut être l'emmener au boulot ?"
........
Oui. Horrible, horrible, méchante et Cie, par ici, c'est ici. Oui.
Quelques heures après j'entends : "C'est dégueulasse de dire une chose pareille, non mais, de toutes façons je te ferai plus jamais de cadeau."
Que voulez vous faire ? Vous savez ce que c'est, des fois c'est...Ben y'a rien à faire.
Mais je vous le dis, moi, on va lui faire une belle place à cette chose verte et rouge.
Nan...
Si.
Avec les cadeaux, j'ai longtemps eu un problème. Un problème comportemental et linguistique.
Sans blagues ??
Si.
Non, en fait, c'est très simple, je n'aime pas ouvrir mes cadeaux en public. Petite, c'était une corvée, une gêne, quasi douloureux comme truc. J'aimais mieux remercier moultes fois comme il faut mais attendre, attendre d'être seule ( enfin !) pour les ouvrir comme je voulais et en faire et en penser ce que je voulais , sans témoins.
Ca se soigne ton truc ?
Non. Enfin, si. En fait, vous voyez l'histoire, c'est juste que je trouve ça épouvantable quand le cadeau il est bof, bof ou plouf, plouf.
Pourtant je sais mentir allégrement mais quand c'est moi qui mène la danse. Dans l'impro "d'une ouverture de cadeau qui te plaît pas et qu'il faut faire comme si", je suis très mauvaise. Je dis les mots mais j'ai l'impression de jouer faux, d'être transparente. Cela me met mal à l'aise, envie de fondre dans le trou de souris d'où je viens, là , dans le coin.
Quel soulagement de trouver en Asie des gens civilisés pour lesquels c'est la tradition de n'ouvrir ses cadeaux qu'"après" !!...Enfin des gens qui savent vivre, qui savent ce que c'est que de perdre la face ! Plutôt se faire hara-kiri. Oui.
Bon, en général je sais me tenir et j'ai appris à passer l'épreuve mais avec LUI, je suis terrible. Je suis....
Ben , par exemple, pour mon premier anniversaire ensemble il m'a offert une robe.
Une robe !? Waouh !
Non. Pas Waouh.
Bon, je ne sais plus trop mais c'était un truc en synthétique, long , fluide, d'une couleur beigeasse avec des petits motifs noirs.
On ne se connaissait que depuis six mois. Je l'ai regardé et je lui ai dit :
" Tu me prends pour ta mère ?"
Nan !
Si.
K.O debout , il s'en souvient encore, et de la petite musique dans sa tête qui disait " J'y crois pas ! Non mais je vais plus lui faire de cadeau si c'est comme ça.."
Oui mais voilà, vous savez comment c'est...
Pour mon récent anniversaire il est arrivé guilleret et fier avec une plante dans les bras.
Waouh !?
Nan, Bof.
Une plante de ouf. Une sacrée plante, une belle plante dans un beau pot-seau en métal, ça le seau, j'adore.
"Regardes elle vient d'une autre planète, elle a aussi des fleurs un peu folles,
c'est pour toi !" Bon, jusque là, tout va bien, chez nous ces mots là ce sont des compliments.
Hum...que je dis. Hum, moui...
Il est content. Moi je, ben je ..Ben il ne le sait pas le pôvre mais ce genre de plante est très connotée "années 70" dans ma tête. Ma mère en avait, ses copines aussi, avec toutes ses plantes "caoutchouc" qui grimpaient au mur.
Je vais pas lui refaire le coup de la robe mais la phrase que j'ai en tête c'est :
" Mais je suis pas ma mère !!"
Nan ...
Si.
Alors je fais la moue, enfin, je fais rien, et le bof bof chez moi, il le sent à trente kms à la ronde.
Donc : Plouf. Véxé, forcément.
Bon, pourtant à y regarder de près, y'aurait comme un message, je suis sûre, à y trouver dans cette foutue plante...
Mais, bon, le mal est fait, il rigole jaune et moi je suis toute crapotée à l'intérieur ( mais merde il faut faire comment !!?!!)
Et surtout quand, plusieurs heures après, sortent de ma bouche des mots à épines :
" Non, elle est jolie cette plante, tu pourrais peut être l'emmener au boulot ?"
........
Oui. Horrible, horrible, méchante et Cie, par ici, c'est ici. Oui.
Quelques heures après j'entends : "C'est dégueulasse de dire une chose pareille, non mais, de toutes façons je te ferai plus jamais de cadeau."
Que voulez vous faire ? Vous savez ce que c'est, des fois c'est...Ben y'a rien à faire.
Mais je vous le dis, moi, on va lui faire une belle place à cette chose verte et rouge.
Et pis le pot il est très beau.
Reste juste à la faire geler sur le balcon l'hiver prochain, Elle, la bougresse...
(Horrible, j'vous dis, chui horrible... )
1 févr. 2010
Le buffle et l'enfant.
J'étais très étrangère dans cet endroit.
Le Laos, un pays très doux, très vert, où peu de routes existaient à l'époque.
Nous étions au Nord, dans la campagne, avec des collègues allemands formidables dans leur projet d'agriculture avec les paysans.
Je venais de voir des vergers nouveaux, des promesses d'auto-suffisance et d'autonomie villageoise.
Nous étions, nous, avec nos voitures tout terrain, nous les étrangers, vraiment très étranges.
Prenant le temps de revenir vers la route, je m'éloignais, à pied, sur un chemin.
J'étais dans ces lieux où tu cherches l'écho de l'espace, de ce qui t'entoure, pour savoir comment
te faire une place, te donner un sens à cet exact moment, dans ce lieu magnifique où rien ne t'est ni acquis, ni commun ou connu.
Les yeux aux aguets, rêvant sur la beauté de ce que je voyais, y croyant à peine, comme toujours quand j'étais là-bas.
Et passe cet enfant sur son buffle. Plutôt ce buffle et son enfant.
Royalement. Lent, chez lui, fort et lent, oui, nonchalant.
L'enfant était un Prince. Droit, fier, aimant son ami le buffle.
Le buffle était son ami, son confident, sa demeure.
Il lui parlait.
A peine un coup de talons pour le diriger là où tous les deux voulaient aller ensemble. Oui, ensemble.
Ils ne m'ont pas vu, je ne fais pas partie de leur planète.
Sans doute quasi transparente à leurs yeux, sans interêt.
Moi je les vois. Je suis emportée par leur grâce. Le geste et l'outil de l'enfant.
Son assurance, leur communion.
Il sait exactement ce qu'il fait et pourquoi.
Ils savent.
Je suis arrêtée net dans ma tête.
Le moment se grave éternellement en moi.
C'était il y a treize ans mais c'est hier. Et leur mouvement, serein,est resté quelque part dans un de mes recoins.
Là où ça fait du bien.
Lôlà
Le Laos, un pays très doux, très vert, où peu de routes existaient à l'époque.
Nous étions au Nord, dans la campagne, avec des collègues allemands formidables dans leur projet d'agriculture avec les paysans.
Je venais de voir des vergers nouveaux, des promesses d'auto-suffisance et d'autonomie villageoise.
Nous étions, nous, avec nos voitures tout terrain, nous les étrangers, vraiment très étranges.
Prenant le temps de revenir vers la route, je m'éloignais, à pied, sur un chemin.
J'étais dans ces lieux où tu cherches l'écho de l'espace, de ce qui t'entoure, pour savoir comment
te faire une place, te donner un sens à cet exact moment, dans ce lieu magnifique où rien ne t'est ni acquis, ni commun ou connu.
Les yeux aux aguets, rêvant sur la beauté de ce que je voyais, y croyant à peine, comme toujours quand j'étais là-bas.
Et passe cet enfant sur son buffle. Plutôt ce buffle et son enfant.
Royalement. Lent, chez lui, fort et lent, oui, nonchalant.
L'enfant était un Prince. Droit, fier, aimant son ami le buffle.
Le buffle était son ami, son confident, sa demeure.
Il lui parlait.
A peine un coup de talons pour le diriger là où tous les deux voulaient aller ensemble. Oui, ensemble.
Ils ne m'ont pas vu, je ne fais pas partie de leur planète.
Sans doute quasi transparente à leurs yeux, sans interêt.
Moi je les vois. Je suis emportée par leur grâce. Le geste et l'outil de l'enfant.
Son assurance, leur communion.
Il sait exactement ce qu'il fait et pourquoi.
Ils savent.
Je suis arrêtée net dans ma tête.
Le moment se grave éternellement en moi.
C'était il y a treize ans mais c'est hier. Et leur mouvement, serein,est resté quelque part dans un de mes recoins.
Là où ça fait du bien.
Lôlà
Mosaïque du mois !
Chaque début de mois une tite mosaïque, photos du mois précédent...
Montage de Janvier....
Montage de Janvier....
pour voir la vie plus grande, cliquez dessus...
Et puis comme janvier m'avait gâté, voilà un ti bonus ...Qui m'a fait chaud,chaud au coeur car je n'ai pas le zoom ad hoc pour capter les ti zozios...Mais, j'étais immobile dans les broussailles à regarder des petits paquets de neige quand un ami est venu se faire tailler le portrait.
Vous le voyez me regarder dans les yeux ?!
Oh là là, c'est moi qui en ai rougi...
Lôlà
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