30 déc. 2012

Collages mêlés de peintures, et puis deux femmes aujourd'hui

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Depuis hier je peins plusieurs choses par jour qui partent au courrier.
Je retente de mêler collages ( ici de fleurs) et peintures par dessus. C'est très ludique et spontané, je ne sais jamais où je vais.

Je travaille aussi enfin les fonds. J'ai demandé, en atelier, ce qu'était le glacis.
C'est mettre une couche de couleur, diluée, attendre que ça sèche, puis, en mettre une autre et ainsi de suite...cela crée des effets de couleur, justement.
Alors j'essaie. Je suis assez ravie des débuts. J'ai travaillé le rouge et le bleu en acrylique, incluant l'encre noire aussi, sur la première couche. Très très beau.
Et aussi le rouge, l'encre noire, puis le jaune. J'ai aussi ajouté des pigments, légèrement.

Et puis, sont venues deux femmes dans ma vie. Une ce matin et l'autre cet après-midi.




La femme bleue du matin



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La femme fleur de l'après-midi.

J'étais partie sur un paysage-jardin , à l'horizontale, puis j'ai changé de sens...
Debout elle est venue me saluer. J'ai alors rajouté des collages de fleurs dans sa robe pour la remercier.

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Celles là je les garde pour le moment.

C'est comme ça la vie.

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26 déc. 2012

Musée d'Orsay

De dos, de face, de profil, dedans, dehors.






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A Paris beaucoup trop de monde dans les rues.
Entre les murs, à l'abri, on peut oublier le gris.

J'étais déjà venue dans ce Musée il y a très longtemps.
C'était une toute autre vie, rien à voir, et rien vu peut être car j'ai eu le sentiment d'y venir pour la première fois avec une nouvelle tête et des yeux pleins de pinceaux.

Un carnet, un crayon, cinq minutes devant des oeuvres pour extraire le trop plein d'émotions et en tirer quelque chose en quelques traits.
Une position très agréable que de crayonner debout immobile avec les visiteurs qui butinent autour. 
Une façon de prendre des pauses, de digérer l'énorme contenu de cet endroit. 

Tableaux, meubles, objets, sculptures. Au bout de trois heures, personnellement, je devais sortir. Mon cerveau ne pouvait plus enregistrer et faire battre tambour de toute cette beauté. Sous peine d'indigestion. Et pourtant j'ai mangé une délicieuse salade au petit resto là-haut pour pouvoir rester avec un ventre bien rempli. Cela n'a pas suffit, au bout d'un moment mon esprit était comblé, dévoré par les formes et les couleurs. Plus de place pour voir et voir et découvrir encore.

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Je suis sortie, donc.
Après c'était moins bien.
Gris, vent, monde, solitude.
Vite, à l'abri, des crayons dans les mains !

J'ai passé ma soirée de Noël seule, volontairement. ( Noël j'ai tout essayé depuis dix ans, et j'ai renoncé)
A dessiner des lignes au bic de couleur sur l'agenda 2013, tout en écoutant la radio.





J'avais très envie de rentrer chez moi.
Maintenant j'y suis. Bonheur.

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13 déc. 2012

Les rêves en grand


C'est l'histoire d'une fille qui rêvait de créer des livres pour enfants.

Plus tard elle écrit sur la démence sénile de sa mère et termine enfin ce récit. En même temps elle décide d'illustrer les onze chapitres de onze peintures, comme un enfant dessine pour sa mère.

Aujourd'hui ce travail est fini.


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Et elle réalise qu'elle a fait son livre pour enfants. Un drôle de livre grâce à sa mère. Avec de la douleur et de la folie. Tout est permis.

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12 déc. 2012

Au bout des doigts. on commence, on ne sait pas

Parfois des êtres sortent de nos doigts.

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Aujourd'hui c'est une femme feuille
Elle est venue accompagner un texte où une femme glisse sur des feuilles dans la grande forêt tropicale tout au bout de sa vie.

J'ai même peint avec des feuilles mortes, pilées en petits morceaux, mêlées à de la colle et de la gouache blanche. Elle en a même sur le bout du nez, un petit air de clown venu comme ça.






C'est une femme devenue fée, qui a dépassé les miroirs et rencontré d'autres formes, d'autres pays, d'autres univers.
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10 déc. 2012

La Miche embarquée

Elles étaient donc deux filles sur le bateau. Que dis-je  ! Le GRAND paquebot qui allait traverser l'Atlantique.

La Miche et moi.

Moi je n'avais rien prévu, au début je la regardais vivre. Pendant 9 mois.
j'avais créé son personnage et son histoire au détour d'un challenge proposé sur le net. il y avait des mots-clés, on écrivait ce qu'on voulait.

Et au fil du temps, adieu les clés et les mots prédestinés, La Miche, Pascaline, s'était emparée de son histoire. Quand tu t'ennuies et que tu ne dors pas une nuit, tu cliques sur le libéllé La Miche et tu vas voir, depuis janvier 2012.

Pascaline est son vrai nom. Elle était retranchée en haut d'une colline et vendait des fromages sur le marché. Le reste on en parlait plus. Même pas de son neveu, qui en fait est son fils, mais les secrets de famille on met le mouchoir dessus.

On ne parlait jamais de Pagure non plus. Celui d'un temps si ancien, elle ne sait plus. Et puis il y a eu cette lettre en forme d'énigme et des messages qui attendraient Pascaline en bord de mer dans des recoins connus d'eux seuls.

Le car elle prend, un arrêt, deux puis la corniche et la cabane et elle attend, rate des rendez-vous avec un curieux messager. Mais comprend que Pagure est au delà de l'Océan et qu'il faudra encore voyager.

L'avion elle n'aime pas. Elle décide d'embarquer sur un cargo qui comporte 25 cabines passagers. Elle gagne un concours et un billet pour deux, et comme moi j'étais là, j'embarque aussi.

Moi je suis arrivée au cabanon il y a plus d'un mois, inquiète qu'elle ne donne pas de nouvelles. Elle est comme ça.

Nous sommes maintenant dans une autre partie de l'histoire, ou bien sa fin. Je n'arrive pas à savoir.

Depuis trois jours ce n'est que de l'eau autour de nous. Le matin à 7h le petit dejeuner est servi dans la salle à manger, un joli espace rond au premier étage sous le poste de commandement. ils sont seize passagers. les tables sont des tables de huit, alors automatiquement chacun a trouvé sa place. A une autre table le personnel se relaie pour manger avec nous. Ce n'est qu'au petit dejeuner qu'on peut tous les voir défiler. Ensuite on ne voit qu'une petite équipe à nos heures de repas, je ne sais pas où et quand mangent les autres, sans doute une histoire de quart.

Parmi les seize passagers il y a Antoine et Mireille, un couple de retraités. Ils vont voir leur nièce à Washington. Il y a la famille Hunton, les parents et trois enfants qui ont de trois à quinze ans, je dirais, je ne sais pas encore. Ils ont l'air très sympa et j'ai cru comprendre qu'ils rentraient chez eux après une année autour du monde et que les parents avaient promis de finir le voyage en bateau. Il y a quatre étudiants, ce sont des russes, mais je n'ai pas tout compris de leurs études, ils ont un accent prononcé auquel il va falloir se faire et ils insistent pour parler français. Et pour finir il y a Andrea et Giuliemo, un couple italien absolument charmant. Andrea est allergique aux avions, ils ont donc décidé de traverser l'Atlantique en cargo. Et puis il y a Pascaline et moi.

Comment ça, ça fait 15 et pas 16 ? Ah oui ! J'ai oublié Bibi. Il veut qu'on l'appelle comme ça. Il a 83 ans mais ne veut pas qu'on le dise. Toujours est-il qu'il est très mal en point depuis le premier jour. C'est un oncle du capitaine. Je crois qu'il se serait passé de ce passager et puis quand Giuliemo a dit qu'il était docteur, l'affaire s'est arrangée. Je ne sais pas pourquoi il s'inflige ce voyage à son âge. Chacun a ses secrets...

Nous, quand on nous demande qu'est-ce qui nous a amené là, on essaie d'abréger, on parle d'une  amie au Canada. Pas la peine d'en dire plus. Pourquoi pas l'avion ? Là c'est Pascaline qui réplique en prenant Andrea a partie. L'avion vous gâche les voyages et c'est beaucoup trop rapide. 

En attendant c'est la grande bleue. Je ne signale à personne que je suis sujette au mal de mer et je monte tous les matins au deuxième étage consulter la carte marine et les prévisions météo. A priori que du beau, de l'humide en fin de parcours mais pas de mauvaise tempête à l'horizon. Nous avons encore cinq jours devant nous.


8 déc. 2012

Empiler, Transformer, colorer


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Il y a un mois j'ai ramené ça





de l'atelier. Expériences de matériaux avec colle et pigments, et je ne sais quoi. Le tout sur du papier épais presque cartonné.

J'avais découpé cette fresque en trois carrés.

Tout à l'heure je les ai colorés.



Ca commence à prendre vie et à ressembler à des cartes po(s)tables.

De l'atelier j'avais aussi ramené un carré cartonné sur lequel j'avais travaillé l'encre mais sans résultat probant. J'avais ensuite collé des papiers. Puis peint et repeint mais c'était très fouillis, on ne voyait rien malgré de très belles parties colorées et originales.

J'ai tenté de reprendre, je veux l'envoyer à une tante qui collectionne mes envois.

On en est là.



Ci dessous j'ai mis des petits effets Picassiette...j'aime bien






C'est mieux.
Elle aimera.

Ca me fait marrer de penser au nombre de choses qu'il y a dessous. Ceci dit il a toujours été question de branche, brindille ou arbre...

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7 déc. 2012

Singe raté = Yéti !

J'ai ramené des livres d'animaux de la médiathèque

Singe par ci singes par là





Directement au pinceau pour me tester et rigoler.
Au début ça va.

Et puis j'ai trop peint, trop rempli un gros singe de la savane

Et quand gros singe pas content il devient.....



Un gros machin, un Yéti !?

Arrête me disait-il, arrête avec tes pinceaux tu m'en mets trop partout, tu remplis mes blancs contours, je ne suis pas une soupe de couleurs ! Mais je n'ai rien écouté et le singe est parti faisant place à un genre de monstre bleu.

Roââârrr

C'est là qu'un tigre rouge est arrivé.


Mais il avait une conjonctivite et marchait lentement comme si ses pattes étaient dans des chaussons. Une petite grippe monsieur le Tigre ?
Il m'a regardé tendrement.
J'aime sa coquetterie dans les yeux.
Un vieux tigre sans doute. Très aimable, je vous le dis.


Maintenant j'ai une nouvelle troupe d'amis et ce n'est pas fini ...




Aimeront-ils la neige dans le jardin ?
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5 déc. 2012

Palette et couleurs de Hoope

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On sait comment ça commence.
Ici sur un bout de papier, un morceau de peinture que j'avais découpé mais gardé car il avait des belles couleurs, sur ce papier j'avais nettoyé des restes de peinture à l'huile. flic flac flosh. Un peu collou un peu partout. Y'avait la gouache aussi.

J'ai cru voir un bateau. J'ai mis du pastel.

Et puis je suis allée à la médiathèque et j'ai ramené des couleurs de dingue.

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Alors forcément j'ai rajouté des couleurs sur ma palette.








Qui partira surement dans une enveloppe un jour.


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4 déc. 2012

Tout pour apprendre

A l'atelier lundi, j'avais décidé de dessiner et d'apprendre tout ce qui est difficile pour moi : proportions, perspectives.

J'ai trouvé cette photo merveilleuse. Bon sang il y a tout pour me torturer !


Et comme je ne voulais pas retravailler l'encre, que j'adore mais j'avais déjà sévi deux semaines de suite, je m'étais mise en tête de faire du tout-pastel.

Et je me retrouve avec un sujet en or pour travailler les encres !
Tant pis, je démarre au pastel. M'enfin j'ai surtout passé une heure à dessiner au crayon, puis j'étais épuisée.

Après j'ai coloré un peu pour me détendre.


C'est vraiment les prémisses de ... je ne sais quoi.

Je n'ai pas su reproduire exactement la photo mais les erreurs ne sont pas grossières et l'ensemble est cohérent....Merci à S. qui m'a guidée. Les perspectives, je suis capable de les placer à l'envers, descendre un trait au lieu de le monter !

Le sujet/la photo, est très enthousiasmant et donne envie. Au boulot !

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1 déc. 2012

A mettre de côté pour le moment

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Une peinture commencée à la maison il y a dix jours.



Dont je vous ai déjà parlé précédemment.
Puis que j'avais mis ce beau bleu sur de l'acrylique...sans savoir que c'était de l'huile. Un tube-échantillon gratis- que j'avais mal regardé !
Ensuite, bien sûr, mes tentatives de pastels échouaient, sur de l'huile non sèche, cours toujours !

A Emmener "chez le docteur" je vous avais dit.

"Pourquoi ce sens là ? "m'a demandé l'infirmière des peintures.
-Euh bé euh, répond la novice qui ne sait pas toujours ce qu'elle fait.
"Les arbres, les écorces, quelque chose autour de ça. mais je ne sais pas si je veux que ce soit très figuratif".

J'oscille entre de l'abstrait et...des troncs d'arbres. Euh...C'est ti une position ça ? Se demande la novice en silence. Bref, pataugi patauga.

"On ne voit rien pour le moment, tout est mêlé.", je dis. "Dois-je signifier un genre de fond-de-paysage ?"

- Dans ce cas là, il faudra soit éclaircir  soit foncer. Et une fois sec, tu pourras remettre du pastel si tu veux. " Répond l'infirmière des tableaux en détresse

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Je me retrouve donc quand même obligée de peindre à l'huile, au couteau, car je ne suis pas au point sur le nettoyage des pinceaux avec l'huile.

Je me retrouve donc avec la technique qui me pose le plus de difficultés.
De plus je suis peu équipée en couleurs à l'huile. J'ai six tubes et le blanc est au bout du rouleau. j'ai un faible pour le blanc à l'huile, je l'ai beaucoup testé sur toutes sortes de supports.

Je prends mon unique jaune et mon unique rouge et j'économise le blanc.

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Je creuse dans ce qui est antérieur, des lignes, des branches et le contours des...arbres.

Hier, je recommence. Je ne sais pas ce que j'ai avec cette peinture. Comme si je cherchais quelque chose sans trouver, comme si elle était le prémisse de ce que j'aimerais faire, mais en totalement abstrait. Donc je n'en suis jamais satisfaite. Et je ne sais pas vraiment ce que j'en veux.


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Rajouts de jaune et rouge. Un peu de pastel blanc mais c'est encore trop tôt sur certaines zones non sèches.

Quand tu es seule à découvrir la peinture et ses matériaux il y a toujours un moment où tu ne sais plus si c'est totalement LAID ce que tu viens de faire ou si ça peut ressembler à du regardable.

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Sur les photo ci dessus j'ai flouté et/ou retourné la peinture.
C'est vrai, ça, suis-je sûre du sens à donner ?

J'aime aussi beaucoup l'effet flou ou brouillard dans les tableaux, comme dans les photos. J'aime les photos floues.

Apprendre à créer cette impression, en peinture, j'aimerais beaucoup.

Fondamentalement il y a un truc qui ne me plait pas avec les couleurs que je rajoute, à l'huile. Jaune, rouge. Il m'en faut d'autres. Je n'en ai pas pour le moment.

Je me suis demandée si je n'allais pas totalement changer le sujet.
Ou mettre une branche avec feuilles au premier plan. Toc. J'ai failli le faire mais comme je suis très douée pour avoir des idées catastrophiques quand je ne maîtrise rien. Je me suis retenue.

Il ne faut pas trop que j'insiste avec l'huile au couteau car je ne sais pas du tout rendre sur la feuille ce que j'ai dans ma tête. Je suis totalement débutante avec ces matériaux là, plus qu'avec les autres.

Maintenant quoi ?
Je m'attache les mains. Je continue les autres dessins.
Je ne TOUCHE PLUS à cette peinture tant qu'elle n'est pas sèche. Et on verra ce que pastel dit.

Oui, et je rachète du blanc à l'huile aussi. Y'en a plus et ça c'est pas possible.

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