29 sept. 2012

48 h en pays catalan

...cliquez sur les photos pour les voir comme il faut......

D'abord des trains. Celui qui suit la côte jusqu'à la frontière est entre deux eaux après Narbonne. La mer et les étangs et rien d'autre entre ça et toi. Juste la ligne de chemin de fer.







C'est un pays de vents, les éoliennes font les fières sur les collines.


A Perpignan les annonces en gare sont bilingues. Français et catalan. Les langues se doublent et se colorent, on a déjà franchi une frontière.
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Le 26 il pleut mais l'amie m'emmène dans un lieu abrité où une petite chapelle est dédiée à la Consolation. Il y a un hôtel. Calme assuré.




Là haut l'automne a déjà posé ses couleurs.



On descend sur Collioure. C'est la deuxième fois que j'y passe. C'est un lieu comme un écrin qui n'a besoin de personne pour vivre, ni saisons, ni humains. C'est. 
Et à chaque fois des miracles tombent du ciel dans la mer, ou l'inverse, montent de la mer vers le ciel. A boire, la bouche ouverte, tout cru, tout cuit, on est béat devant la beauté qui vit sans nous, n'a besoin de personne et met à genoux.






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Tu dis quoi Monsieur Dali ? Que tu vivais un peu plus au sud en bord de mer avec l'amour de ta vie ?

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Un puis deux arcs en ciel, pourquoi faire petit quand tout est possible ?

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Tu dis quoi m'sieur Dali ? Que tu peignais en regardant le ciel catalan ?



Et que finalement, ça tourne la tête, on a envie de mettre le bas en haut et le haut en bas ? Oui, exactement.

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Il ne pleuvait plus depuis une heure. Et depuis une heure on regardait la Beauté. Les voitures s'arrêtaient sur le bas côté. 
On ne savait plus où on était. Dans ces cas là on ne sait plus rien sauf les yeux. Le corps pris en entier. On a parlé peintures, on veut prendre toutes les teintes de rouges, de mauves, de bleus, de blancs, de verts et jaunes, on veut tout avaler et transformer à notre tour. La Beauté.

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Il fait nuit quand on s'en va.

Le lendemain je me baigne dans le bleu. Dès que je la vois, avec sa ligne nette, claire, je sais que je vais me jeter dedans et je le fais. Je retire tous mes vêtements, je mets le maillot par principe, mais je suis seule sur la plage. Et je marche dans la mer froide, très froide. Je nage vers le large en parlant à ma soeur, puis je reviens vers la plage mais je fais du sur place on dirait. Alors je me retourne vers l'horizon bleu majestueux et je nage vers lui. Puis je reviens, puis je me retourne vers le bleu et j'écarte grand mes bras je prends toute l'eau et je l'embrasse. Jusqu'à ce que je ne sente plus mon corps. Juste le visage qui dépasse. Jusqu'à ce que j'aie tout pris, tout laissé, tout pris, tout laissé et tout dit.

Alors sous le soleil je me sèche et m'habille et je reprends le vélo.

Plus tard dans le jardin ami, le thé est chaud, le romarin est un petit arbuste, le hamac est sous l'olivier, les mandarines préparent leur hiver. On est bien. Une mission est accomplie. Pleine.

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J'entends des oiseaux que je ne connais pas. Leurs chants sont très drôles, taquins, curieux, et mélodieux. C'est très spécial.

A la gare, je pars. J'essaie d'en prendre un en photo mais il est loin. Je demande à une dame qui pense que ce sont des étourneaux mais ne sait pas, elle dit ça comme ça.
Il faut que je trouve leur nom, ce sont des merveilleux chanteurs.





Le chemin du retour est beau. La prochaine fois j'irai au bout du bout. Port Bou ?
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24 sept. 2012

des drôles de rencontres

On était partis pour une petite balade derrière la maison.
Après la descente dans les buis qui sentent le pipi de chat, il y a un gros ruisseau en contrebas. On passe au dessus et il y a un banc de pierre, un socle posé là. On aime s'y asseoir un peu, on a marché sept minutes on est fatigués.

M'approchant de l'herbe qu'est ce que je vois ?



Ben je ne sais pas, je vois pas bien hein ?


Des coccinelles ? Des zoran-outans ? Une belette et un radis blanc ?


Bon sang on dirait deux z'êtres animés qui se sont installés comme des poussins sur leur duvet !

On s'approche pour se présenter.

Euh, les zamis moi c'est la celèbre Tortue légère, bonjour !


Moi c'est Loupi, je suis un ours auvergnat. Je sais dire "BOUH, BOUH Bouh bOUh, c'est tOUt"
Aujourd'hui je me suis fait beau, j'ai mis mon chapeau d'automne et mon pull de rando.

ah....oui vous êtes très beau Loupi, quelle classe !


Moi c'est Chinge, suis un chaton-singe d'Auvergne et je sais dire "Miiiimi, mimi, mimiiii, MMMiiimIIII, mi !"
Moi aussi j'ai mis mon chapeau d'automne et mon pull je l'ai prêté à Loupi, parce que j'avais trop chaud, t'as vu le soleil !!

ah, bien, bien, ah oui j'ai vu, il fait très chaud.

Mais dites moi vous êtes arrivés en Drôme comment ?


Ben c'est très simple, on a fait du stop.
On a été pris par trois voitures et la dernière nous a déposé sur ce chemin parce que c'est le chemin derrière ta maison Tortue légère !
On nous a dit que tu adoptais beaucoup d'amis poilus et que tu faisais un petit cirque animé. C'est vrai ?


Mais bien sûr c'est tout à fait exact. Je me demande qui vous a dit cela parce que c'est clando mon truc mais c'est la pure vérité.


Ils m'ont dit que là ils faisaient un dejeûner sur l'herbe et même " d"herbes et de fleurs" parce que c'est dimanche.
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Nous avions déjà mangé, on les a donc laissés peinards.

Ils nous ont dit " On vous attendra au retour, sur la grosse pierre".



C'est ce qu'ils ont fait.
On est repassé là en rentrant à la maison, on les a amené avec nous.
On était vachement contents !

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22 sept. 2012

have fun





Ben kèsseukeu ?

Il y a quelque chose de nouveau chez moi, sur le petit meuble, qu'on appelle " de Macha" parce que c'est ma belle-soeur qui nous l'a refilé. Un meuble à la porte tordue penchée mais bien. Un petit meuble en bois.

Mais c'est quoi ce truc ?


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.Est-ce que c'est une petite planète qui fait une halte chez moi ?
Est-ce que c'est une constellation astrale qui vient dîner ce soir ?


C'est un cylindre en papier, du papier naturel d'un grand carnet.

C'est hier une lampe en solde dans le magasin. Un pied comme un collier de verre, vert émeraude. Un abat-jour triste qui n'était pas fait pour rester avec nous, non.


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Alors Hop adjugé, adieu le moche, bonjour le rigolo.

On enveloppe de papier, on y fait des trous pour des étoiles, des ronds pour voir la lune, des lunes pour voir le soleil. Une zouzouerie, comme on dit chez nous. Un truc bricolé que tu ne trouveras nulle part sauf dans ma tête démontée. Plein soleil, coup de lune, des fois on fait des trucs bizarres et le pire c'est que ça nous fait marrer.

Alors Hop, adjugé. Soldé, recyclé, tombé dans la marmite de la cabane en bois aux planches bleues. Zou.


Est-ce qu'il y aura le feu, est-ce que ça va durer l'espace d'une comète, le temps de faire ce qu'on veut ? Sans doute. "c'est de l'art brut, a dit l'Homme, c'est éphémère".
C'est ça qu'on aime.
C'est comme ça qu'on aime la vie.
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20 sept. 2012

Où est-elle ?

Depuis janvier on raconte La Miche, Pascaline de son vrai nom.
En cliquant sur le libéllé "La Miche", tu verras tout.

J'ai une lectrice qui suit, ça me suffit et puis surtout y'a moi, qui essaie de la suivre La Miche.

D'une colline à ses fromages, d'un courrier énamouré, d'un bus à un neveu, d'une route en escarpins au dessus des corniches, il y a La Miche qui poursuit son chemin. Elle se plaisait bien dans la cabane de la tante de Pagure, celui qu'elle doit revoir. Ils avaient promis.
Elle se plait là, tout l'été, la mer au fond, les chats dans les broussailles et les dahlias multicolores qui s'invitent en automne, oui,  elle se plait , elle prend le car pour aller au village, elle oublie les journées, tant et si bien que le rendez-vous d'aout fut raté. Ce n'est pas de ma faute.

Voilà ce qui s'est passé. J'y suis allée.
N'ayant aucune nouvelle, n'ayant rien à raconter, j'ai pris mes tongues et mes claques et le bus aussi, et avec lui j'ai tournicoté. Tournicotinoté.

J'ai eu du mal à trouver son refuge bleu. La petite barrière est loin de la route, j'avais peur de me tromper. Quand j'ai vu les trois chats agglutinés sur la chaise en paille, et la grosse pierre du perron soulevée, j'ai su que j'avais trouvé.

La cabane est ouverte, là dessus pas de soucis et tout est en ordre à l'intérieur. 
J'ai attendu et ce n'est pas un souci non plus d'attendre comme ça, à regarder le vert sombre de l'eau immense virer au doré puis au bleu sourd en fin de journée. 
Sur la table un poivron et des tomates, à l'ombre, un paquet de courgettes. Les chats et moi on a cuisiné. Sur les étagères une provision de thon et sardines en boite. On a partagé. Eux tel que, moi je les mets au barbecue, je les laisse dégorger et griller ferme. Puis je les écrase sur une petite biscotte, car ça aussi il y a, dans des boites en fer, bien gardées.

On a dîné dans le jardin, et le ciel rouge est devenu orange puis gris léger avec des reflets mauves. Puis on s'est couchés. J'ai amené mon duvet, t'inquiètes.

Le lendemain, on était toujours là. Rien à redire, le coin est au poil.

Donc, voilà la situation, pas de Pascaline en vue. Mais on va rester un peu, l'automne s'approche et ça a l'air pas mal. Le bougainvillier est vert soyeux et fuschia, un parterre de cosmos monte à deux mètres, et les framboisiers refont victuailles, je ne savais même pas qu'elle en avait ici. Cette cachotière.

Donc, on bouge pas. Tu ferais pareil, dis moi ?

Et j'ai amené mes crayons et mon carnet.

Comment ? Pagure le fiancé ? Le mot trouvé sous la pierre fin juillet ? Pas de panique, ça va s'arranger...
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17 sept. 2012

Chats théière

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Avec les fonds de palette on fait des trucs chouettes.

Là je suis dehors, je peins en blanc une vieille planche debout. Pour la mettre dans un angle de la salle. je vais chercher un petit quelque chose à peindre dessus....Un chat, un bouquet, un vase, un bambou ? Ou tout à la fois dites-vous ?

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14 sept. 2012

reprendre et quitter

Un jour où c'était ça ou rien, j'ai replongé les pinceaux dans l'eau et la gouache en m'imaginant être femme analphabète prochainement dans l'atelier et par quoi commencer de joli ?


Je pense leur proposer des choses autour des grandes formes de bases : rond, carré, etc....en lien avec des lettres, O, S, H....?

J'ai le temps, on démarre en novembre. Toujours est-il que ça m'a relancé, sans prise de tête, tout doucement.
Et avec les fonds de palette ( beaucoup de bleu !) je m'amuse bien


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Celui ci vient de partir dans un courrier. Chez un ami qui se reconnaitra.

Les autres aussi, ne vont pas tarder.



Le ciel de ton premier jour ailleurs était bleu et rose, ma soeur. 
Demain nous fermons ton appartement pour de bon. Tu n'y es plus depuis longtemps, nous non plus maintenant
. Hier est derrière, allons devant.

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