21 déc. 2011

Mon réconfort gourmand

Pain d'épices revisité en cake aux fruits secs pour flemmarde sans robot ! 
Réussi enfin, to-ta-le-ment extraordinaire comme j'en rêvais !!!


Après trois années d'expériences à suivre plus ou moins les recettes de base des pains d'épices, j'avais décidé de faire MON mien, aussi beau que celui des autres. Moelleux, plein de saveurs et pas trop sucré. J'avais décidé aussi de me calmer sur les épices (autrefois je flottais abondamment dans la cardamome, gingembre et même curry).

Voilà ce que j'ai mis.

10 belles cuillères à soupe de farine, dont 4 de farine de sarrasin.
De la levure, du bicarbonate, oui un peu des deux ( une grosse cuillère à café  au total) parce que je voulais a-bso-lu-ment que ça monte.
2 oeufs parce que mes petits bras fatigués, y'en a marre des pâtes épaisses  ( avec zéro oeufs ou un seul) qui me font un gloubi-glouba que je n'arrive pas à tourner.
Epices : "quatre épices", cardamome, cannelle, anis, etc
un verre ( environ) de poudre de noisettes
un verre (  "      " ) d'amandes effilées
10 cerneaux de noix, en petits morceaux


Dans la casserole où ont fondu

70 grs de beurre salé
un verre de lait ( de vache ou de tout autre végétal...)
Une énorme cuillère à soupe de miel

je rajoute

une poignée de raisins secs
8-10 figues sèches coupées menues
une grosse cuillère à soupe de confiture d'oranges-maison avec morceaux d'écorces


Voilà, boum, boum...on mélange tout. La pâte est légère même avec des menottes qui tournent la cuillère toutes seules sans machin électrique ( vouii je le redis, na, ras le bol des recettes faites au robot, que sur la photo t'as un truc haut sur pattes et que toi sans robot tu te retrouves avec un pâté épais).

Bon, là le must...mon poele à bois était très chaud, le four au dessus, avec sa porte vitrée ( oui, un must), a accueilli le gateau. Il a pris environ 50 mns pour dorer. 
Au four normal sans doute th 180 degrés ? Tout en douceur, tu trouveras le rythme de cuisson.


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Parfait pour un Noël seule devant le feu, avec des bons bouquins.

Je vous embrasse.

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19 déc. 2011

Auteure

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Je voulais écrire des chansons. C'est fou comme à dix-huit ans on sait exactement ce pour quoi on est fait, ce qu'on a dans les tripes. 
Je les composais en marchant. A voix haute et tue-tête, souvent en anglais, ça venait comme ça.
Une année je me suis risquée chez les pro. Des cours, ateliers à L'école de la chanson à Paris. A l'époque l'atelier se trouvait dans une rue proche du métro Corvisart, comme une belle chanson de la Françoise H...

On accédait à un entresol, on croisait la scène. Il fallait interpréter, répéter, chanter, vocaliser, respirer. La pianiste qui accompagnait avait travaillé avec les Frères Jacques. Je l'aimais bien. Elle aimait que je chante en anglais. On étudiait des chansons de Trénet, c'était très formateur, plein de déliés, de formes, de phrasés, de rythmes et on pouvait découvrir nos styles personnels. L'interprétation.

J'ai travaillé une chanson de Diane Dufresne, dont j'étais une idole. Rien de plus difficile. Avec des envolées dans les aïgus en quelques secondes. Bien trop dur pour moi.

Il a fallu monter sur l'estrade et faire fi de la timidité pour de bon. C'est là que j'ai su que je ne serais jamais chanteuse.
Mais écrire des chansons, oui. Bien sûr. C'était une très bonne idée.
J'ai continué de marcher en composant, la tête en l'air, les pieds dansants. Et puis ça m'a passé.
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17 déc. 2011

Sting at home


Hier soir à la radio.
Sting.
Je couds des anneaux sur un rideaux
Tu fais un soufflé au fromage
On écoute
On se souvient
Tu l'as vu en 1991, j'ai vu Police dix ans auparavant.

On chantonne. Le feu ronronne.
J'aime sa voix, j'aime son chant et ses mélodies.
Lumineuses, nostalgiques.

Toi aussi.

14 déc. 2011

Bleu, tout un champ

Comment dire ? Je suis fleur bleue, je crois qu'on est nombreux, un champ entier de fleurs bleues se balancent dans un vent clair et sombre.

J'écoute une chanson from L.A avec un chanteur d'une voix rocailleuse qui répète "I miss you". Et je voyage. Et mon coeur tremblote comme une idiote. C'est bien les idiotes. On aurait une décapotable sur la plage de L.A, défilant sous les palmiers comme dans les feuilletons. Je ne suis jamais allée là-bas, je suis allée plus au Nord dans cette ville extraordinaire qu'est S.F, le Frisco où l'on se sent si bien.

Oui mais bon, on serait sous les palmiers avec nos mini-jupes et nos genoux de miel remontés sur le tableau de bord, on roulerait lentement et il ferait très chaud mais cette brise, elle nous suffirait. La radio passerait des chansons rocailleuses avec des guitares électriques et des batteries tchakapoumpoum et les chanteurs seraient tous amoureux de nous. Pas que les chanteurs. 

Parce que là tu vois on s'arrêterait. On gare la voiture. Et on descend boire un verre dans ce bar tout en bois, terrasse sur la plage et c'est pas mal, déjà.
C'est là qu'on verrait le champ de fleurs bleues et nous dedans, en extase, béates, oui là devant, sous les palmiers californiens et sur le sable fin. Je te dis, c'est pas loin.
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11 déc. 2011

Crisse sur le gravier déversée

Dépasser
Surpasser
Faire avec
Ecourter
Bazarder
Se prendre entre quatre
Arracher
Ecouter
Pouvoir
Déposer les larmes
Assister d'urgence entre les brancards de tes bras ballants
Se satisfaire
Se défaire
Se taire
Ne pas supporter soi, cette autre qui parle et fait dans la même veine
Rattraper
Escorter
Mal habillée
Marcher
Ankyloser
Rhumatiser sa peine
Raccourcir
Ploullier
Pousser, tirer, être passager ne rien pouvoir faire au voyage
Embarquer
Avoir choisi de s'aborder
Nauvrager dériver pagayer avec les pieds
Respirer
Faire comme rester
Nuages de lait roses dans un ciel de fin de journée
Partagée entre le printemps et l'hiver
Moitier boitier Potière de ses idées
Lumières du soir à ligne noire des montagnes qui l'entourent
Lumières au débotté
Planter ce décor
Rallumer
Rester
Croire
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10 déc. 2011

C'est l'hiver. Tu vois ?

C'est l'hiver qui s'installe. Tu le vois ?


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Non, tu ne le verras pas.
Je le sais en prenant le chemin. Je le prends pour toi.

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Je me demandais pourquoi je ne partais plus en balade et pourquoi je ne prenais plus de photos.
Je sais, c'est toi. Ce n'est pas parce que l'hiver n'a rien de beau. Non. C'est moi.
Alors je t'ai pris plein de photos. Et à chacune j'ai pensé à toi. A cet hiver que tu ne vois pas.

Tu le vois ?

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Ici l'eau est vive. Rien n'y fait, elle a le parti pris de bouillonner, de partir, de forcer les rives, de me bousculer.
Au bord du ruisseau je me suis accroupie et j'ai laissé l'eau me prendre.

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Et j'ai pensé à toi. Et sur l'écorce des arbres j'ai pleuré enfin.

Il n'y a rien à comprendre, je dis, il n'y a rien d'autre à faire. Tu vois cet hiver est beau, chaque chose est à sa place. Le chagrin a ses digues glacées. Il n'y a rien à comprendre. C'est pour toi que je suis sortie voir dehors et te montrer ce que mes yeux voient. C'est comme ça.
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2 déc. 2011

Notre jardin

Pourquoi avais je photographié cette plante toute nouvelle dans le jardin ? Parce que tu l'aimais. On se demande un peu, ce qu'on a dans la tête. Quand on s'aime.
Le creux juste devant, tu voulais toujours y faire ton pipi. J'avais protégé avec des branches pour t'empêcher de ruiner mes essais jardiniers. Tu aimais me faire bisquer.

Quand je t'ai su condamné, j'ai enlevé nos petits jeux, je t'ai tout laissé libre. Pisse mon chat, fais ce que tu aimes faire dans ces endroits qui comptent pour moi, participe au jardin avec tes petites odeurs félines. Tout est pour toi. Je me foutais de tout, je me fous toujours de tout sans toi, aujourd'hui. T'étais mon pote pour la vie. Le jardin et toi ça faisait un seul : toi et moi.

Quelle ne fut pas ma joie de te voir revenir dans ce coin aux senteurs aimées, toi le sniffeur fou, et sentir et t'accroupir, exactement là où je le voulais, là où je t'attendais, comme un cadeau.

Que chaque instant soit une parcelle de bonheur. Toi vivant. 
Toi parti, reste la plante. J'y passe. Je pose mes yeux, exactement là où tu t'accroupissais pour la dernière fois il y a trois semaines. Je touche le sol puis je m'en vais.


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Ici sans toi, les oiseaux se nourrissent, ils ont envahi à nouveau le jardin. Ton frère les laisse, c'est un grand pacifique, surtout depuis qu'il est seul. Il t'a cherché mais tu ne reviendras pas, il le sait maintenant.

Les roses jaunes, tu sais, si odorantes, n'en finissent pas de fleurir, et même après le gel, tu vois.
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