30 oct. 2012

Le grand voyage

Je suis toujours sur la pointe de la Baie des Lys, et je n'attends plus La Miche car elle est devant moi.

Elle est avec Luigi, qu'elle a enfin retrouvé près du port à 50 kms d'ici, il y a trois semaines. Ils ont un sac à dos qui a l'air plein et deux grosses valises. Moi qui aime voyager léger, je vais être servie.

Luigi est toujours resté en contact avec Pagure. C'est à lui que Pagure a confié la délicate mission de mettre Pascaline, ex La Miche, dans un avion. Un avion  Elle avait bien compris qu'il serait question d'un truc du genre puisqu'il faudrait traverser l'Atlantique mais elle avait d'autres projets.

L'affaire s'est corsée quand Luigi a enfin dégoté Pascaline sur le port. Il lui avait posé une lettre sous le caillou du perron et avait attendu le jour du rendez-vous.

Ce jour là elle s'était endormie dans le car surchauffé et n'avait même pas senti qu'elle passait la frontière et changeait de pays. C'est en arrivant à Gênes qu'elle a bien compris que le rendez-vous elle l'avait loupé. Luigi était bon pour attendre et se faire du mourron. De loin, Pagure, très inquiet,  lui téléphonait et le traitait d'incapable. 

Genova plaisait à La miche et elle y était restée une semaine, puis deux. Elle avait traficoté sur le port et dans les agences de voyages et trouvé une compagnie de transport maritime, de fret, qui possédait 23 cabines pour les voyageurs sur son grand paquebot en direction des Etats Unis.

Il y avait même un concours organisé, un genre de questionnaire sur la géographie du continent américain avec à la clé une cabine pour deux en cadeau. 
Elle était douée en géo, son ancienne masure était couverte de cartes du Monde entier et elle recevait tous les mois un magazine spécialisé.

Les questions étaient difficiles, elle tenta le coup. Elle eu bon à 38 questions sur 40 et personne ne fit mieux. 

Ce jour là, de retour dans la Baie, devant le cabanon,  c'est donc un billet pour deux qu'elle me tend.

"Tu ne vas pas chipoter, tu en rêves !"

Elle n'avait pas tort.

On prit donc le même car surchauffé mais cette fois en compagnie de Luigi qui voulait être sûr de ne pas se faire avoir. Il avait pour mission de rendre compte à Pagure et il y tenait. Il lui fallait des bonnes nouvelles.

Le trois novembre de cette année là, nous nous installâmes dans notre cabine. Spacieuse et de première classe, pour une semaine de traversée. Plutôt fières, je dois dire. Je ne savais pas ce qui arriverait dans ces huit jours en mer. Mais de toutes façons, même si on avait su, on aurait tout fait pareil, c'est comme ça dans cette histoire, on ne peut pas reculer.
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28 oct. 2012

Beau




.Les premières neiges.
Quand on a un toit et du chaud et pas besoin de bouger, c'est toujours une féerie.

Juste la goutte de magie qu'il me fallait.

Les oiseaux tournicotent, fébriles, mais la cantine est au point.

Les fleurs, elles, n'aiment pas l'hiver avant l'heure. Hier j'ai cueilli tout ce que je pouvais. La maison est pleine de petits bouquets, les roses de plusieurs jeunes rosiers étaient en boutons.

J'ai coupé beaucoup de menthe et j'ai fait des nems !

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Merci la Beauté.





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27 oct. 2012

Cartonnades

Deux grands morceaux de cartons épais peints en blanc

Pour le premier j'avais une carte postale bretonne sous le nez.
C'est la première fois que j'essaie l'huile au couteau uniquement.





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 J'y ai passé du temps, de l'énergie, du bon vouloir. Pas facile mais...

Non.

Bof.
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Je me suis amusée.
Je cherchais quelque chose que je ne trouvais pas.



. J'ai eu envie de tout effacer, tout recouvrir.

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Et puis, non, décidément, ça ne me plaisait pas du tout. Par contre cette forme de carte postale géante m'a donné envie de coller des photos d'une autre vie, d'autres vies, loin.

Cela faisait longtemps que je voulais faire un petit montage de souvenirs.





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.Une vraie carte postale, ça va mieux.


Sur l'autre carton un éléphant mijote mais je crois que je ne vais pas trop l'escagasser, pour l'heure il a du charme comme ça.

J'avais retrouvé une page de journal indien, j'en ai collé des bouts avant de peindre dessus.


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26 oct. 2012

Les p'tits oiseaux et une Miche la seule la vraie

Les p'tits oiseaux c'est vachement bien. Parfois il n'y a plus qu'eux pour pépiller comme ça dehors par tous les temps.

D'ailleurs, ce matin j'ai découvert ce blog
 http://bridgetispainting.blogspot.fr/
et ces peintures de p'tits oiseaux gourmands, j'ai beaucoup aimé.


Ah puis là c'est l'expo des oiseaux c'est encore mieux !
http://bridgetispainting-gallery.blogspot.fr/


Là j'ai une troupe de moineaux qui ont envahi un des deux robiniers, enfin je crois. Ca dure depuis l'été. Une troupe, une troupette, un régiment. Ils ont leurs méthodes, leurs réunions, leurs escarmilles, leurs fantaisies, leurs roucoulades de fin du jour qui sont extrèmement délurées, recherchées et enchanteresques. 

Cherche pas dans le dico "escarmille" ou enchanteresque", mes mots ils ont leur façon aussi, dans le dico ils ne veulent pas rester, c'est trop serré, trop petit, trop reluqué. Mes mots font leur toilette tout seuls, se maquillent, n'existent que pour nous, ici.

L'autre jour un rouge-gorge s'est tapé les cervicales sur la baie vitrée. Bon sang j'ai pourtant mis des tas de décorations qui dévalent de haut en bas suite à de fâcheux accidents de ce genre dès notre arrivée dans la maison, il y a plus d'un an.

Mes déco sont très jolies et bizarres mais en fait ça ne sert à rien. 
Dans mon atelier j'ai aussi des guirlandes-maison le long des vitres mais ça n'a pas empêché un chardonneret de printemps de s'attaquer de front au carreau et il était complètement abruti ensuite et moi je ne savais plus comment m'excuser. Mais ils s'en remettent presque toujours.

C'est d'ailleurs impressionnant. On les voit dans le coma mais debout, juste devant l'arme du crime : baie vitrée de la salle, porte vitrée de la cuisine, fenêtres des chambres. Posés sur leurs pattes, retenant le minimum vital, la petite goutte qui fait tenir le vase, l'oiseau entre en concentration maximale.

Toi pas regarder, pas toucher, pas respirer à côté ni devant. Laisser la bête se remettre sans avoir sous les yeux la deuxième arme du crime : l'humain monstrueux qui avait sans doute posé ce carreau, ce piège sadique rien que pour les faire....

Donc on attend, à chaque fois on attend. Inquiets, fébriles. On palabre, on hypothèse, on décline les éventuelles possibles. On attend et souvent quand tu es inquiet aux larmes et que tu attends ben tu causes. Histoire de lâcher du stress. La petite bêbête, elle, toujours sur ses pattes raides, attend aussi. On attend ensemble mais nous on se cache parce qu'on a bien vu qu'on aggravait le sinistre si elle nous voyait.

Et puis elle bouge. Pouic pouic, on ne sait quel miracle lui permet de sautiller à nouveau puis de s'envoler un peu après. Je crois que ceux là, les cognés, ne reviennent jamais se briser sur nos vitres, je veux le croire.

L'autre jour j'ai osé dire que peut être le rouge-gorge s'en était vite remis parce qu'il n'a rien dans le cerveau sous son crâne de piaf. Il est beau mais y'a peut être même pas un pois chiche là haut ? Tollé général. Je me suis couverte de honte, on m'a prié de monter me calmer sur mon ordi si c'était pour dire des horreurs pareilles.
Bon.

Heureusement qu'ils sont là, c'est tout ce que je voulais dire et derrière cette phrase banale j'en dis, crois-moi.

Tout cela me fait penser à la Miche, cette histoire qu'une unique lectrice et moi on suit, c'est déjà beaucoup. Celle de Pascaline, vendeuse de fromages qui a vraiment vraiment changé de vie, quitté son village suite à un courrier de Pagure un ancien promis, le fiancé le seul, pas revu depuis des décades. Je viens de  te résumer en express dix mois d'histoire. Tu cliques sur "La Miche", en dessous de ce billet, dans les Libellés /mots-clés, tu vas comprendre le reste.

Donc attention, en cette fin octobre La Miche et moi même, puisque j'ai dû intervenir en personne vu que la Miche ne disait plus rien, nous allons revenir. En force.

Tiens il pleut fort et un p'tit oiseau...

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23 oct. 2012

L'Afrique s'invite

Je n'avais pas d'idée particulière en arrivant à l'atelier sauf que les croquis de lapin bondissant m'avaient bien excitée.

Je fouille dans la grande armoire remplie de livres et magazines. Je ne vois pas d'animaux, je prends un catalogue de voyages. Très beau.

Je m'arrête sur deux photos de maisons en Asie. Une en bambou au bord de l'eau, l'autre style tibétain avec un pont en bois.

Et puis finalement une femme africaine pile son mil devant moi.

Je la croque.  Elle, seule en haut, dans le coin droit de mon cahier.

Cela amuse A. "Tiens pourquoi là ? C'est interessant ! Il faudra lui mettre autre chose, l'associer avec d'autres croquis, un paysage ?"

Je tourne la page, des maison rondes dans un village.




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Je reviens chez moi avec ça. Je n'ai pas coloré la peau de la femme. Je demande conseil à A. car j'ai peur de tout foirer. 
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L'ensemble est fait en une série de gestes rapides, à l'aquarelle. J'ai aussi mis des pigments + colle au premier plan et sur le tronc de l'arbre. 
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J'ai, par contre, bien travaillé la posture de la femme,  au crayon. Essayant de ne pas faire de grossières erreurs. 

A. est venue me dessiner des pieds, pour que j'essaie de caler celui qu'on voit le plus, l'autre est dans l'ombre sur la photo. Brrr les pieds quelle galère !

Aujourd'hui je reprends. J'y ai pensé hier soir, je suis impatiente de colorer cette belle africaine, tant pis, allez zou ! On se jette à l'eau.





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Je suis contente, du moins je n'ai pas gâché mon esquisse. Et elle est très vivante. Je vais laisser comme ça, ne poussons pas la chance trop loin...Mais maintenant que je la vois ici, je crois qu'il faut que je colore plus le pied visible, pas assez foncé par rapport au haut du corps ! Hi hi hi 

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Il y avait un beau bouquet d'automne dans un vase. Pour terminer la séance, j'ai croqué. C'était assez moche. A. m'a montré ce qui clochait.

Je sais pourquoi ça partait dans tous les sens, je n'avais pas travaillé assez le croquis au crayon. Juste à peine au début puis je suis vite passée à l'aquarelle. 

Au bout d'un moment, je ne savais plus ce que je peignais, je ne me repérais plus dans le dédale de feuilles, tiges, etc. J'ai aussi posé des masses de couleurs sans réfléchir, de manière abrupte, sans sens, autour du bouquet.

"Tu peux reprendre au pastel blanc, on peut arriver à refaire quelque chose." me dit A.

Bon, c'est moins laid. Mais la base n'y est pas donc ça reste grossier et pas assez construit. 





Il partira en courrier ce bouquet, vers quelqu'un qui m'aime et savoure chaque rupture dans son quotidien morose.
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Faire plaisir....Quoi de plus doux ?

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21 oct. 2012

L'enfance de l'art


Un petit cadre encre et pastels pour ce croquis que j'affectionne je ne sais pourquoi. Peut être parce qu'en dessous il y a une tout autre peinture assez moche. Et que pour la première fois je suis totalement revenue sur une mocherie pour en faire une moins mocherie. 

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Peut être parce que, de moi même, spontanément, je n'aurais jamais fait ce genre de croquis ? Le fond est une page noire d'un petit livre et je constate que pour le premier essai comme pour le deuxième ce fond a beaucoup influencé mes idées.
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Travailler sur un fond noir, c'était la première fois.

Je suis dans l'enfance de l'art. Je suis telle une enfant qui fait ce qu'elle veut sans rien savoir de ce qu'elle fait. La technique je n'en n'ai pas, je l'attrape au vol des tentatives et expériences.
C'est une position aisée, la plus aisée, l'idéale. 

J'avais collé des papiers chinois sur du papier puis utilisé mes deux pigments.

Voici les étapes, toutes plus aléatoires les unes que les autres. Finalement la première était-elle la bonne ?






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Crac j'ai coupé.




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Les ombres en haut à gauche étaient pur hasard d'effet de lumières pendant la photo.

 J'ai eu envie de tenter en vrai.


Blurp.

Bien sûr ce n'est pas aussi beau que le hasard et comme je fais un peu n'importe quoi...

Et le hasard c'est une fois. Comme des miracles. 
En voyant le rai de lumière sur la peinture je me dis que ce serait beau de savoir peindre comme ça. Ce sera pour quand je serai grande !



Pour finir les gouttes d'encre sur le pinceau....


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Hier des croquis spontanés d'après le livre pour enfant ( cf le lapin dans les articles précédents). Avec juste un crayon une gomme un pinceau et l'encre de chine sépia.

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Et oui ! Encore des amis à poils !!

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20 oct. 2012

La campagne ?

Sur une boite d'oeufs....

La campagne ou la ville ? Ou au milieu ?
Heureux ceux qui savent exactement ce pour quoi et où il sont faits.

Ouf en ce moment je ne me pose pas la question, ça aura mis une année de ce retour au village pour que la pilule passe. Et dans la petite ville où j'étais, je détestais les trottoirs juste en bas de chez moi, je voulais mes godillots crottés au portail.

Ah la la !!

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Et vous vous savez ce qui vous plait ?

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19 oct. 2012

Il est né le joli carnet !

Vous avez vu là à droite ?

Il y a eu une naissance. Le carnet de bord de l'atelier du mardi est né.

http://langagepapierscouleurs.blogspot.fr/

On attend vos avis, vos idées, vos encouragements !


18 oct. 2012

Arbre, lac, montagne et toutes sortes de recyclages


cliquez sur les photos pour bien les voir 
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Hier un peu de collages, mes premiers amours.
Un marque-page pour ma tante grande lectrice.

C'est vrai que les collages c'est facile et complètement spontané. On ne sait pas où l'on va et, perso, on s'en fout un peu.

C'est ça le bonheur, ne pas se prendre la tête quand on crée quelque chose, ne même pas savoir si on créé.

De l'atelier du lundi j'ai ramené des patouillages.
Qu'en faire ?

Hier je m'amuse avec celui ci. Test d'encres aux belles couleurs ( de l'atelier, je ne les ai pas chez moi) et de gouache blanche.

 Qu'en faire ?

Est-ce un lac chinois ? Quelles sont ces montagnes ?
En ce moment je scrute les lignes autour de moi, dans ce beau village entouré par le Vercors, et je suis fascinée.


Je colle quelques morceaux déchirés dans un magazine de nature. Je pense à des îles volcaniques.



J'aime les couleurs entre noirs et rouges. J'aime le blanc comme des nuages dans l'horizontal.

J'aime les contrastes et j'aime les flous. J'aime les brumes et j'aime les explosions.




J'aime patouiller avec la colle à tapisserie complètement usagée. Un mélange de l'été qui ne colle qu'à moitié et mouille plus qu'autre chose !

Je mets de l'encre, je mets de l'aquarelle. J'en ai acheté en tubes, c'est vachement mieux qu'en godets, ces godets me mettaient mal à l'aise pour faire des mélanges de couleurs. Les couleurs d'origine se perdaient dans le bouzou.

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.J'ai aussi ce fond là, à l'encre et gouache blanche. Je n'en fais rien pour le moment. C'est un bout de tapisserie. Un matériau intéressant. 

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J'avais fini mes palettes d'encres sur un carré cartonné épais et très lisse. Ce n'était pas très chouette. Une vague forme d'arbre sans formes. Qu'en faire ?

J'ai repensé à l'huile, le blanc. J'aime énormément l'huile mais j'essaie d'apprendre avec les couteaux, pour des soucis de nettoyage ( on essuie, pas d'essence, etc). Plaquer des touches de blanc à l'huile est terriblement jouissif.


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Il y a quelque chose qui me parle dans cette peinture. J'en vois les défauts, le blanc pourrait être réparti mieux autour du tronc, par ex. J'ai eu du mal à trouver mon chemin à droite dans les branches.


Je pense à une femme. Je pense souvent au corps féminin quand je dessine un arbre.  Là, je vois une robe de bal.




L'huile c'est un bonheur à travailler, même si je n'y connais rien. Il y a ce rapport à une matière, une épaisseur, plus proche du travail avec la terre que j'adore. C'est souple et odorant, souple mais ne se laisse pas facilement faire. Généreux aussi, très. Et malléable puisqu'elle sèche lentement, on a le temps de revenir dessus, de la transformer.

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J'ai récupéré une page sur laquelle j'avais essuyé les couteaux la semaine dernière. J'ai fait du moche, un peu de collage dessus, du pastel. Mais par morceaux quelque chose me dit. Ce que j'aimerais faire en vrai.




Et puis des fois un fond foncé et des ombres dedans et c'est rigolo...


Pendant ce temps, chaque matin se lève. 

Et ce matin c'est l'été des indiens.


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17 oct. 2012

Les ateliers d'apprendre et s'amuser

Donc maintenant c'est parti ! Le mardi matin, je suis dans la Maison de quartier où je bossais et j'anime en bénévole un atelier pictural-créatif, etc

J'avais beaucoup utilisé le graphisme et les couleurs en tant que formatrice de français auprès de ce groupe de femmes analphabètes. Les évolutions furent flagrantes et tant de plaisirs partagés.
Cette fois nous exposerons nos oeuvres comme il faut.

On se voit en petit groupe de cinq maximum, dans la grande cuisine toute neuve. On fait un peu de massage et relaxation, debout, avant de commencer.

Pour les premières séances j'ai amené de la gouache et des pinceaux. C'est nouveau. On avait travaillé avec des feutres, de la colle, du papier, des ciseaux, mais pas des pinceaux.

Je leur ai dit de tester tous les mélanges de couleurs. Ca c'est vraiment de l'impro, du jamais fait. On utilise des bouts de cartons comme palette.

 Ensuite elles se sont lâchées. Puis j'ai proposé de faire un graphisme de cercles concentriques. Un petit rond, puis un autre autour, etc...Nombreuses sont celles qui ont tout de suite fait des pointillés.



Dès la première séance j'ai été épatée par la production. Grosse éclate.


Elles savent exactement ce qu'elles font. Quand elles s'arrêtent, elles s'arrêtent, savent que leur peinture a dit ce qu'elles voulaient dire, elles me tendent la feuille et en reprennent une autre.

Tout ce que j'essaie, moi, d'apprendre ! 

Le lundi c'est mon tour d'aller en atelier, de tester des matériaux et de prendre des conseils.

H. avait amené des capucines. J'ai testé les encres de couleur. Le premier essai je l'ai ensuite barbouillé et transformé en fond qui attendra son tour

Ensuite, ci-dessus, j'ai pris du papier à tapisser qui a bu avec délices, c'était jouissif, d'autant plus que le vieux pinceau chinois pioché dans un pot était une vraie caresse mouvante. Je n'ai, en fait, rien fait. Il a tout décidé.

Oui, papier et pinceau ont tout fait, tout créé, je n'étais qu'une main, esclave heureuse de leur union. Voilà qui fait réfléchir sur le choix du matériel.

La semaine précédente j'avais fait un arbre au doigt, en fin de palette. Je l'ai laissé sécher sur place. Je l'ai retrouvé et à la maison j'ai ajouté un peu de pastels noir et blanc. Je ne sais pas si j'ai eu raison. Cette peinture "les autres" la trouvaient bien, moi non. Quelque chose dans les couleurs et le beige du papier à tapisser me déplaisait.

Bref, maintenant c'est comme ça.



J'avais apporté un livre pour enfants avec des lapins adorables. Je compte bien travailler dessus.



Sur un petit rouleau-toile, un truc souple qui me plait beaucoup trouvé à l'atelier, j'ai terminé vite fait ( 20 mns) mes palettes d'encres et gouache blanche ( je l'aime la gouache blanche, je la glisse dès que je peux).

Première étape au sortir de la séance :





Deuxième étape et fin, hier soir.


C'est un cadeau d'anniversaire pour quelqu'un qui a gardé et sauvegarde de plus en plus son âme d'enfant.
 Il est déjà punaisé au mur. Mais il faudra le coller sur un cadre en carton, ou genre.


Pendant ce temps, le givre est passé nous voir, en bas et en haut.



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