27 nov. 2012

Dernier lundi avec A.

A. change de métier. C'est vrai que les boulots artistiques ne mettent pas de beurre sur les épinards.
C'était donc la dernière séance hier avec elle.
On ne s'est rencontrées qu'en octobre mais j'ai beaucoup progressé et appris, à la fois sur ce que je fais mais aussi sur les autres, sur le comment être avec des personnes entrain de peindre dans la même pièce que vous. Que dire et ne pas dire, quelle attitude avoir ? etc. Chapeau A.

C'est S. qui sera avec nous maintenant.

A. accompagne certaines personnes dans l'atelier depuis douze ans. Une vraie thérapie mutuelle, un vrai lien sensible. Un passage donc, pour tous.

Hier j'avais amené un bouquin pour enfant avec de joyeuses illustrations de bonobos. Je veux dessiner des singes.

J'ai fait direct à l'encre. Il faut dire qu'il y a des pinceaux fins au tracé doux et précis à l'atelier, il m'en faudrait des pareils.


.





Dessiner des singes est absolument jouissif. Je me suis bidonnée toute seule sur ma feuille, faut dire que ceux-ci sont des antidépresseurs sur pattes.




En bref un singe ça a un cul rond, c'est cambré. Ca a de longs bras qui trainent, une bouille avec du blanc autour des yeux et un museau avec un gros pif. Et ça mange des bananes.

Croquer direct au pinceau et encre c'est vraiment ce que j'aime. Ca me traverse tout seul, je n'ai aucune appréhension dans les traits qui doivent dire tout de suite avec peu. L'encre est mon amie. Ses effets de couleurs, sa fluidité, sa capacité à teinter tout de suite le papier et c'est foutu, ou à se faire plus légère si diluée.

Ensuite j'ai trouvé une photo africaine pleine d'ombres et lumières.
Toujours avec l'encre : sépia, jaune, blanc, noir. Mon quatro gagnant du moment ( utilisé pour le bouquet la semaine dernière).






Alors là je vais vous dire je suis contente des pieds. Il y a un mois j'ai peint une africaine aussi et j'ai galéré sur les pieds. A. m'avait aidé à comprendre les perspectives, les positionnements. Les pieds c'est vraiment le truc où s'arracher les cheveux quand tu débutes. Ca s'apprend.

Je suis contente aussi du visage, même s'il est enfantin alors que le modèle est adulte. Je ne sais pas faire les visages, j'appréhende. Y'a de quoi redire mais c'est correct. J'ai essayé de travailler ombres et lumières.

"Pas besoin d'en faire plus. Pour un carnet de voyages on s'arrêterait là c'est parfait." Voilà ce que j'aime : qu'on me dise où m'arrêter. Qu'on me dise de regarder.
Parce que dans le feu de l'action, le novice court comme la gazelle vers sa perte : il ne voit pas ce qu'il fait.

Il court et a déjà dépassé l'étang où s'abreuver. Il a déjà trop colorié, trop rempli, pas laissé venir les choses. Une peinture ou un dessin, c'est une magie, un équilibre. A un moment tout s'éclaire et parle, si tu ne le vois pas, tu risques de perdre cette fragilité parfaite.


...

Pour finir ma palette d'encres j'ai peint cette tasse, sur ce papier peint qui "boit", mais c'est fun.



.

Pour cette dernière séance avec A. j'avais fait des biscuits qui étaient bien bons.
Sans gluten et sans laitages ni beurre ni etc...

Recette ?

Biscuits Coco-cacahouètes c'est chouette disent les bonobos !

Dans une casserole fondent doucement

2 cuill soupe purée de cacahouètes
"            "     purée d'amandes
3 "         "      miel
3           "      huile d'olive

Encore tièdes ces éléments liquides viendront rejoindre les secs

250 gr de 3 ou 4 farines mélangées ( de de riz, de sarrasin, de chataignes, fécule pomme de terre, de coco, etc)
1 cuil à café bicarbonate de sodium
vanille
figues sèches en morceaux petits ou pâte de figues égrénée
noix de coco à volonté


On ajoute un oeuf, éventuellement

On patouille avec les mains et on mouille d'eau tiède si besoin pour amalgamer

On fait un, ou deux, rouleau qu'on laisse reposer au frigo une bonne heure
On tranchera en petites rondelles qu'on saupoudre de coco et HOP au four sur la plaque !

.


26 nov. 2012

Ca patauge dans la chaumière

Il y a quinze jours il y avait ça.



.J'avais sous les yeux cette carte de Van Gogh.


Aujourd'hui il y a ça. 



Je l'emmène à l'atelier pour une petite consultation-conseil.

Hier j'ai rejoué des bleus. Sans vraiment savoir où j'allais.
J'ai mis de l'acrylique et de mon aquarelle en tube qui m'amuse bien, je l'étale direct sur le papier.
J'ai aussi un échantillon d'un bleu qui est profond, marine lumineux, très beau.

Bref du gloubi-glouba.

.

.
Sur lequel je tente de rajouter du pastel tendance grenat. Et même du pigment olive, ce matin.


Mais ce bleu profond est crémeux, mes pastels n'adhèrent pas et deviennent bleus.
?
Mes pinceaux avec ce bleu ne se lavent pas à l'eau.
?

Ben andouille, tu n'as pas bien lu sur le tube c'est marqué "Oil" !!

Je me fais rire toute seule !
C'est malin ! J'ai donc mis de la peinture à l'huile sans le savoir et comme vous le savez, sur de l'huile ensuite, plus grand chose d'autre ne peut être ajouté. L'huile c'est la reine, le stade ultime, après elle le déluge, huile ou huile.
Ouarff. J'ai quasi bouzillé mon dernier bout de pastel blanc qui est recouvert de ...bleu.

Pfff.



Celui là aussi va aller chez le docteur tout à l'heure car je ne sais plus par quel bout l'améliorer !

.

.
.




22 nov. 2012

Les après-lundi

De ce lundi j'ai ramené trois carrés cartonnés, dont deux où j'avais tenté une chinoiserie à l'encre totale ratée.
Assez bizarre d'ailleurs car sur le coup les couleurs vertes, jaunes, roses, de la petite brindille que j'avais prise comme modèle, ressortaient bien.
Puis tout a pâli, fané, il restait du rien dans un brouillard. Bref.
J'ai tout recouvert.

L'un de ces carrés vient de partir au courrier lointain, donc chut....on le cache pour le moment.

Pour l'autre j'ai utilisé l'aquarelle en tubes. Je l'ai utilisée comme une pâte, ne diluant pas trop, et même au doigt.



Les couleurs sont belles.





La partie verte me donne envie de peindre une robe de princesse dans cet esprit là. une robe champ, jardin, montagne de printemps.

Lundi je suis allée au cours en passant par les ruisseaux et j'ai ramené un bouquet secs avec des tons gris, bruns, des feuilles sèches et recroquevillées. Le truc impossible à peindre. J'avais idée de le faire sur un fond noir pour travailler les lumières.

J'ai d'abord croqué à l'encre.

.



C'était très plaisant. J'aime beaucoup l'encre. Je découvre. J'aime aussi beaucoup les couleurs sépia et cie.

Ensuite j'ai voulu peindre un fond en noir, à l'encre mais on m'a dit que rien ne serait possible sur de l'encre noire. Bigre. J'ai tenté un fond en pastel noir, j'ai trouvé du noir de charbon épouvantable et là...Tintin bernique impossible d'y poser du pastel de couleur.

Moralité prendre une feuille noire, c'est tout. On se calme. Ayé on essaie.

J'avais l'impression de marcher sur des oeufs.





Tu peux rajouter du blanc. j'ai fait.
Et puis parfois on peut aussi mettre une couleur en plus

.



...

C'est un premier essai sur fond noir. Je crois que le bleu n'est pas au top.

De l'atelier j'ai ramené des brouillons, avec des petites touches de couleurs dessus, ça me servait de palette.

Je me suis amusée à créer des formes à partir de ces taches. 



.

Jouissif.
J'ai un faible pour les théières, vous le savez.



.
.



.


























Celle ci trouvera surement son enveloppe...

Je commence à avoir une pochette pleine de petites créations prêtes à partir du nid...


.

21 nov. 2012

Deuxième ( et dernier) article sur les carnets de voyages à Clermont Ferrand.

.

Suite de l'article précédent...

Des photos en vrac des Rendez-vous des carnets de voyages de Clermont-Ferrand.

J'ai aimé les enfants, passionnés et leurs regards déjà partis loin.

J'ai aimé le matos des artistes laissé en friche sur la table pendant leur absence du stand. Ce matériel, carnet, aquarelle, stylo, trousse qui disait " Je m'ennuie. On repart quand ?"

J'ai aimé ceux qui souriaient aux visiteurs et partageaient leurs expériences dans les pays croisés. Il y avait beaucoup à dire, les visiteurs-voyageurs ont envie de cet échange. Les carnettistes je ne sais pas.

Je me sentais plutôt intéressée par " l'artiste dans le carnettiste".

Il y a l'artiste et le voyageur. Quel équilibre ? Aucun, j'espère.

J'ai aimé ceux qui avaient décoré leur stand en long et large et hauteur.

J'ai aimé les couleurs.

Je n'ai pas aimé la foule.

J'aurais aimé trouver de la bouffe un peu en lien avec les voyages et pas de la bouffe de cafeteria.

Je n'ai pas aimé les stand "librairie" d'achat des carnets, pas facile de trouver quelque chose.Je n'ai pas trouvé le carnet de N. Wittebroot, par ex, et personne ne pouvait m'aider. (Les artistes gagnent à vendre en direct sans qu'on ait à aller sur le lieu-librairie, mais je ne savais pas étant novice...)

J'ai pris les photos à la va vite, en marchant, j'ai beaucoup aimé cela.


.




.


.







.




.





Le Niveau un ( sur trois niveaux) était consacré à la jeunesse. Et c'est une joie de voir les enfants accompagnés de leurs parents, manger des yeux les dessins à tous les étages.

.


.


.

.

.



.


L'expo hommage Vernet-Stephani-Bouvier





.
Les originaux de l'Usage du Monde. En vente. J'aurais aimé en acheté un.

"Tu laisses les gens prendre les oeuvres en photo ?" demande une amie du responsable de l'expo.
"Oui, lui dit-il, maintenant avec le net, etc,  on ne peut plus rien contrôler de toutes façons".

J'avais aussi envie de lui répondre : je prends de vagues photos de l'expo, elles ne seront pas des copies des oeuvres, juste un souvenir.

.




.



.
.


.



.

.


.




.

.
.


.


.


.