31 mars 2013

Planche planche planche quand tu nous tiens !




Une carte pour ma vieille amie que je délaisse. A-t-elle 80 ans, je ne sais plus ? Depuis quand est-elle en maison de retraite après avoir perdu sa tête ? Deux ans ? Non, trois sans doute. Depuis un an j'ai lâché le fil. Je dois le reprendre.

 Le courrier, c'est toujours ça, une carte de temps en temps. Quand je pense à tout ce que nous avons vécu ! Une voisine en or devenu très proche. Une amoureuse de la nature, toujours les bras ouverts, remplie de spiritualité. Oui, cette carte est pour toi avant de te revoir. Collée dans ton canapé dans la salle où tous les vieux s'entassent.

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Au garage j'ai eu envie de récupérer des planches. J'aime bien peindre sur le bois. J'ai envie de tenter de coller aussi dessus.



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J'utilise la colle à papier peints.
L'année dernière une adorable lectrice vivant au Japon m'a envoyé des journaux de chez elle, en voyant mes collages.

J'ai collé des longueurs de journal déchiré et du papier "de soie", ce papier très fin comme celui qu'on trouve dans les boites à chaussures.

J'avais idée d'un visage, de couleurs. Et j'ai retrouvé cette photo d'un bronze de Modigliani ( tiens ça vient aussi d'un courrier d'une amie).







.Trop bien les papiers collés qui se froissent et sont comme du tissu fin.

Pigments +colle + huile de lin, acrylique.




Je ne sais pas encore comment ça va évoluer.
Ce sont les premiers traits posés, en un quart d'heure.
Le haut est en bonne voie
A partir de la bouche et du menton il faut reprendre.

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C'est marrant je me suis servie de la planche d'à côté pour essuyer mes pinceaux et cela appelle presque une connivence, du coup. presque l'envie de faire "une suite" à droite. Ou un écho ?

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28 mars 2013

Et voili

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J'ai terminé ma commande pour les copains ( cf les articles précédents)
- un poster affiche banderolle
- une affiche style grande carte, en fait c'est plutôt un collage
- deux petites cartes. L'une est une peinture d'un bus hippie, l'autre est celle ci-dessus.

Elle est ma favorite, entre autre à cause du "fameux" buffle déjà peint sur le poster. Décidément, peindre un corps ou un visage, humain ou animal, sur un fond peint bien coloré, c'est jouissif. Et puis ce visage à gauche est venu tout seul. ce n'est qu'en prenant la photo que j'ai vu que la bande colorée au milieu constituait le nez, je ne n'en étais pas aussi consciente que cela en traçant le visage ( vous voyez ce que je veux dire...) !

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27 mars 2013

Les fonds font

Les préparatifs de la rencontre annuelle des copains "anciens de l'Indo" dont je vous ai parlé vont bon train.
Je les connais bien et qu'ils m'ont donné deux de leurs emblèmes : buffle d'Asie et mini bus Hippie. La fête se passe au pied de mon Vercors. Vous prenez tout ça et vous vous amusez.

Le poster , banderolle verticale sur un rouleau de papier peints, est fini. Chut.
Juste quelques bribes...








Il y aura des petites peintures-collages à donner, en format grande ou petite carte. C'est en cours.









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J'ai intitulé cet article" Les fonds..." car j'ai réalisé hier combien j'aimais poser des prémices de matières et couleurs, travailler le fond d'une peinture. J'aime tout autant que travailler le contenu , je dirais même que c'est 80% du contenu parfois.

Les fonds en cours ( fins de palettes)
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Je reviens de loin c'est pourquoi je savoure ma joie et tout ce que j'ai à découvrir.
Quand j'ai démarré la peinture l'été dernier je n'avais aucune notion de "fond". Je dessinais sur du papier blanc. La seule chose qui aurait pu me faire entrevoir cette notion c'était les années d'art postal derrière moi, essentiellement collages+ dessins. J'ai commencé à peindre SUR des fonds de collages et ça a fait tilt.

J'ai ensuite demandé, en atelier, comment utiliser les pigments, les matières, qu'est-ce que c'était le glacis, etc...On m'a montré la fabrication de peinture tempera à l'oeuf. Je suis revenue de toutes ces séances avec des feuilles garnies de couleurs superbes et d'épaisseurs sur lesquelles j'ai tenté de peindre. J'ai VU la valeur du fond sur l'effet produit, elle est énorme.

Tout cela ne me dit pas à quel cours je vais m'inscrire l'an prochain. J'y pense beaucoup. J'aimerais aussi apprendre à mieux utiliser les pastels ( vous dites craies ?) qui ont ce contact, ce geste qui m'attirent.
Je viens de mettre du pastel blanc autour du pastel noir dans ma "peinture africaine". Je crois que j'ai en tête les amies du Japon qui sont actuellement sous les cerisiers en fleurs...tant célébrés là-bas.




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Hier en roulant vers l'atelier-du-mardi, je me demandais pourquoi certains pays vénéraient les arbres et pas d'autres. Pourquoi en France nous avons la manie de les couper dès qu'ils sont trop"vieux" ou trop "dangereux" (??) ou trop "malades" trop ceci trop cela, l'homme se délecte de faire vibrer sa tronçonneuse et de couper à tout-va. On coupe des vieux cerisiers dans les jardins parce que les cerises "tachent" en tombant sur la table dehors, etc etc. Tout cela est incompréhensible pour moi, j'ai mal au ventre, aux tripes, à l'âme et le coeur m'étouffe quand je constate les coupes de ces vénérés ancêtres. Je trouve l'Homme très vaniteux et petit dans sa tête. 
Pourtant j'ai vu des arbres immenses célébrés, entourés de tissus et d'étoffes rares, décorés, en Asie. Pourtant au Japon on s'assoit pour pique-niquer sous les arbres en fleurs immenses, chouchoutés comme des Dieux. En plein dans les villes. Au Québec les rues des villes sont bordées d'arbres centenaires poétiques et libres qui ne sont jugés dangereux pour personne.
Peut être a-t-on été trop gâtés en France, pays de forêts ?

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25 mars 2013

Tiens du pastel aussi ?

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Acrylique, pointes d'huile, pastel.
Et gouache aussi







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Recyclage de carte. Jouissif. Et bon rendu, la photo est moche c'est bizarre.
En vrai c'est chouette, du relief.
 Acrylique et pastel aussi.





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J'aime les gestes sans réfléchir. Tout dans le corps rien dans la tête, ce moment où rien ne m'arrête. Tout dans le geste comme un serpentin, tout dans les mains, rien et le reste, j'aime les gestes enfantins.

J'aime les traits de peintures, j'aime les ébauches je n'aime pas les finitions. J'aime qu'on ne sache pas si c'est aujourd'hui ou demain, si c'est pour de bon. J'aime l'incertitude à lire entre les couleurs, les coups de pinceaux, les pleurs, les fusains fébriles et poussières, les traces pas voulues venues comme ça. J'aime la nonchalance et la révolte, la rébellion et le coeur au ventre. J'aime la force et la violence, j'aime la douceur d'un ciel multicolore. J'aime voir ce qu'on ne verra jamais. J'aime ne pas avoir peur, j'ai eu si peu peur que maintenant j'en ai beaucoup plus mais pas seule. Seule je peux me partir me départir et aller tout droit.
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24 mars 2013

On m'a passé commande ! ( et une recette facile )

Trop chouette je suis mandatée pour créer une affiche.
Non, t'excites pas c'est une histoire entre potes, rien que du plaisir d'ego, aucun argent en échange fort heureusement !

C'est une bande d'amis, un genre d'anciens de l'Indo version humanitaire, qui ont formé un groupe pour garder les liens et créer une banque d'archives et ils se réunissent tous les ans, venant des quatre coins de France. La troisième fiesta a lieu dans mon village, on leur a trouvé un méga gîte.

Ils ont eu envie que je fasse une affiche, un poster, un truc pour fêter ça. 
Ils ont déjà des illustrations-totem sur leur site : un buffle asiatique, un camping-car hippie.

J'ai appris ça hier soir j'ai commencé à mijoter et ce matin j'ai cherché des trucs à coller et pris un rouleau de papier-peint.








 Je mettrai le texte en bas.



J'ai collé avec de la colle à tapisserie et ça a l'air de gondoler. On verra...

Je ferai aussi une affiche plus petite, style grande carte postale. Et une autre inspirée du mini-bus hippie.
Yé.

Autre sujet plus sérieux, j'ai fait hier un gâteau très simple.
Des desserts " marron suisses" le truc très sucré, stagnaient dans le frigo. C'est délicieux mais vraiment trop sucré pour moi.

Voilà les ingrédients :

2 pots de marrons-suisses
100 gr de farine de chataignes ( ou moitié avec une autre farine )
100 gr de chocolat noir
1 cuil. à café de purée d'amandes ( ou équivalent en beurre )
1 C a Soupe de sucre
Une pincée de levure
2 oeufs entier
3 gros carrés de bon chocolat, voire de chocolat fourré crémeux ou praliné 

Bon c'est simple
Dans un saladier, tu bats, avec le batteur, les oeufs, le sucre et les marrons-suisses. 
Tu fais chauffer le chocolat avec la purée d'amandes (ou beurre)
Tu incorpores ce chocolat dans ton saladier, tu y ajoutes la farine et la levure, petit à petit en remuant bien.

Hop dans le moule, petit moule rond. Et...tu fourres des petits morceaux de carrés de chocolat dans cette préparation. J'avais du chocolat noir Lindtor, le truc crémeux dedans, je vous dis pas...
Attention ne pas trop cuire, ça se craquèle dessus, c'est encore un peu mou dedans, stop.

Très bon, très. Le gout de châtaignes est diffus pas angoissant, le gout du chocolat est très présent. Se mange en petite lamelles sans s'arrêter un dimanche de pluie. Léger, si.

J'ai appris hier, chez cleacuisine, qu'on peut tout faire avec du tofu y compris du gâteau au chocolat. Génial. Prochain essai.








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22 mars 2013

On retourne la planche

Oui vous vous souvenez de cette planche, mon premier essai sur grand format.
Je l'ai retournée, mis un coup de blanc ( je crois qu'elle va en vivre de nombreux) et hop.


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Oui, je lis un livre sur Kandinsky en ce moment...

Je ne vais pas la retoucher pour le moment j'ai peur de faire des
 bêtises. C'est vraiment l'étape où j'ai besoin d'être épaulée. 
Et puis je n'ai plus de jaune !!!

Je ne sais que penser de ma colline au centre, la verte. Elle a subit des déboires de retouches et hésitations...
Qu'auriez-vous à me dire ? Qu'est ce que vous verriez à retravailler et comment ?

Fin d'aprem. J'ai récupéré un carton toilé sur lequel j'avais posé une fin de palette acrylique. Il y avait un côté impressionniste prometteur. Mais j'ai mis de l'huile blanche et violette et des pigments jaunes. Puis de l'acrylique noire et rouge et suis partie sur une grande fleur. Moche. 
Soupe. Puis tout gratté.

Moralité






Je ne sais pas si mes traits à l'encre blanche vont sécher ni comment. Nous verrons !


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20 mars 2013

Les visages imaginaires

Merci Théa de me poser une question sur ce portrait que j'aime beaucoup et que j'ai mis dans la colonne de droite.


Je n'avais rien publié à son sujet et j'ai eu tort car plus d'un mois a passé et je ne sais plus exactement quels matériaux j'ai employé. Je viens de le prendre dans mes mains, c'est un format carte postale, et de le sentir et il sent la belle odeur d'huile.

Je ne me souviens pas du tout avoir utilisé de l'huile mais l'odeur ne trompe pas.

Au départ c'est donc un recyclage de carte, comme souvent. J'adore  travailler sur les supports qui ont déjà vécu, ou récupérer des feuilles de magazines-prospectus de papier glacé épais si possible.

Je sais que j'ai travaillé le fond, bazardé des couleurs mais je ne sais plus de quelle sorte : acrylique ?

Puis j'ai collé, ou bien j'ai collé en premier ?, ce tissu blanc comme effiloché un peu plastique qu'une amie m'a envoyé.



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C'était assez moche. J'ai fait des mélanges avec des encres et je ne sais pourquoi ça a donné un vert beurk. Sans doute ai-je tenté une encre colorée après les lignes noires ? Ou bien j'avais mis du pigment ?
Bref.
Bof
Et je m'orientais vers un poisson


Mais cela ne collait pas trop.


Heureusement, avec le même tissu effiloché et du jaune et rouge acrylique, j'ai quand même fait un entourage pour améliorer un croquis. Pour l'envoyer à une amie qui venait d'apprendre qu'elle serait grand-mère.




Oui j'ai utilisé du pigment jaune. Donc sur le poisson aussi, je pense.
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Bon mais mon poisson raté ?

J'ai tournicoté la carte, cherchant une toute autre direction et j'ai pensé à un visage sous un grand bonnet-chapeau, ou genre.

J'ai remis des couleurs, peut être du pastel aussi. Et de l'encre noire. Peut être que les traces blanches sont à l'huile car j'ai eu une période où j'introduisais des touches de peinture à l'huile blanche n'importe où, n'importe comment, et c'est très intéressant d'aller à l'encontre de ce qui est préconisé "maigre sur gras ou gras sur maigre" etc. Ainsi je me retrouve parfois avec de l'encre sur de l'huile. Ou du pastel sur de l'acrylique ou de l'huile non sèches. La plupart du temps ça donne de la soupe mais parfois on a des surprises, des bonnes.



Puis j'ai transformé le noir en blanc...avec de l'encre je crois



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Très instructif n'est ce pas ?

( même si je ne sais plus ce que j'ai bidouillé dans les ajouts de couleur...)


Je ne crois pas non plus vous avoir parlé de ce visage fait dans un petit cadre carré


J'avais beaucoup aimé ce croquis d'après Rodin



Je m'en suis inspirée



Le fond c'est du blanc acrylique ( celui des murs de la maison) , de la colle à tapisserie mêlée de pigment jaune. J'ai dessiné directement à l'encre, paf.
Comme souvent, une fois arrivée là en 10 mns j'ai le sentiment que je pourrais m'arrêter, que tout est dit.


Mais, allez, on met de la couleur ? Acrylique et encre.


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On attend que ça sèche un peu et puis j'ai rehaussé le noir, avec de l'acrylique.



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Dans la même veine mais plus déjanté et travaillé rapidement, dans une sorte de transe, j'ai fait le visage que j'ai mis là-haut dans la bannière, à gauche. Il m'éclate totalement. Un côté manga et culotté.


. Voili voilà, merci encore Théa de m'avoir posé des questions.

Je retourne à ma lecture. Après avoir traversé un gros livre sur la peinture abstraite (passionnant, je suis scotchée) j'ai emprunté un beau grand livre sur Kandinsky  " Le cavalier bleu" qui est très bien fait.

 Une biographie très illustrée et mise en page avec goût, qui se lit comme un rien. Je suis subjuguée par la vie de certains artistes peintres. Je lis à petite goulée pour digérer. Et puis nous sommes au début du siècle dernier en Allemagne...J'en suis aux années 1910. 

Les deux livres empruntés en médiathèque :


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J'ai aussi découvert Franz Marc et ses peintures d'animaux qui sont extraordinaires. Vous connaissez ?

Dans le gros livre sur la peinture abstraite j'ai lu deux phrases formidables, de je ne sais plus quels artistes.

La première disait que dans les 3-4 premiers coups de pinceaux sur une toile tout doit y être. L'essentiel doit être posé.
La deuxième disait que si vous n'avez pas tout votre tableau dans la tête avant de commencer c'est pas la peine. Il doit exister, vous devez le visualiser d'une manière ou d'une autre, avant de démarrer, sinon c'est naze. Je pense que ce n'est pas valable tout le temps mais je vois très bien ce que cela veut dire. 
On peut relativiser ce propos mais si ce n'est visualiser tout le tableau, je dirais que c'est avoir une idée précise, une intention, une pulsion forte qui s'est mise en branle et est déjà figurée en nous. Des choix sont en place, des sentiments exacerbés, une ligne électrifiée s'est greffée entre la main et l'inconscient et le conscient ( qui va se faire total déborder, hé hé).


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