31 janv. 2013

De deux faisons l'une

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Un croquis


Un fond peinture-collages
revisité à l'encre

Puis des découpes des deux





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Quand c'est moyen ou raté des fois on coupe dans le tas.
Et de deux femmes on ne fait qu'une ou...des morceaux.

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Mais je crois que je n'ai pas fini de m'amuser avec ce corps allongé !

Et quand les couleurs sont d'encre ( et tempera pour le fond / la mixture à l'oeuf cf article précedent) ça change la donne.




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29 janv. 2013

tempera tempera quoi ?

A l'origine d'avant la peinture on créait des peintures avec des pigments et du jaune d'oeuf.
Hier à l'atelier S. nous a montré comment faire. Il faut des oeufs périmés, de l'eau, des pigments, des gouttes de vinaigre d'alcool. On s'en met plein les mains, surtout quand on s'amuse bien avec les pigments comme dans un bac à sable ou une soupe de sorcière. Moi j'aime les pigments, j'en ai trois chez moi et j'adore leur odeur.

Bon là euh, avec le jaune d'oeuf périmé, la belle odeur des pigments prend la tangente.




La création des couleurs est fascinante. L'une a trouvé un beau rouge, l'autre un jaune, l'autre un vert en mêlant trois pigments. En mettant du bleu de cobalt dans mon rouge profond j'ai commencé à faire du marron moche. Pas facile...J'ai barbouillé des feuilles, cela me fera des fonds.

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Je travaille sur un modèle d'une peinture de Montse Valdès, trouvée dans un magazine. Une jeune femme allongée. Une position pas facile et un beau visage niché dans le coude.

Après deux essais de dessin au crayon, j'ai préparé un fond avec couleurs et collages pour dessiner  dessus. Je n'ai jamais fait cela, je ne sais pas si c'est une bonne idée. C'est un essai qui va évoluer avec ajouts d'autres collages une fois l'esquisse abordée. 

Mon atelier a servi de chambre d'ami pendant quatre jours ( mauvaise idée) et je suis impatiente de reprendre mes marques dans mon nid.


 Le premier dessin tenté ( ajouts de couleur tempera en atelier, for fun)



Esquisses au pinceau et couleurs tempera


Essais sur mon fond.


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Essais laborieux pour tenir les proportions. Très laborieux. Beaucoup d'erreurs encore. Visage, menton/bras sont à reprendre. Il faut aussi éclaircir et ombrer certains endroits.

Je verrai demain ce que je fais. Des pointes de gouache ou encre blanche vont arriver. Et bien d'autres choses. Et peut être ne saura-t-on plus ce qu'il y avait dessous ?
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20 janv. 2013

le dimanche après le dejeuner on croque des chats

Nous avons chacun un carnet depuis Noël. Le mien est un agenda qu'on m'a offert, avec des modèles de chats pour broderies. Je ne couds pas, l'amie savait que j'allais dessiner ou peindre sur ce carnet épais.

On s'installe sur la table bien débarrassée et essuyée et on place un petit bouquin zen devant nous, avec des modèles faciles.
On en fait quelques uns  puis pour finir on fait les chats qui nous passent par la tête.
C'est une séance de 30 mns maxi, une petite habitude instaurée et qui nous amuse beaucoup, Lui et moi. On passe cinq minutes sur chaque modèle, juste histoire de capter les grands traits, les perspectives, le corps, etc.

On prend crayons et gomme. Ce midi, j'ai pris de l'encre noire aussi.

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17 janv. 2013

Cartothérapie

C'est reparti. Une grosse fringale.
Il fait un peu froid dans mon atelier à l'étage alors je descends le minimum vital en bas au chaud, et je refais des cartes. Comme en 14, comme il y a quatre ans.

C'est un bon antidépresseur. Qui ne demande pas grand chose à part :
- de la présence d'esprit vagabonde
- de la colle, des ciseaux, des magazines
- musique, radio en fond, ou rien que le feu dans le poele
- un rectangle ou carré de carton, ou une carte moche ou périmée ( expo, infos,  evènement...) à recycler
- aucun à priori ni intention préalable, ça vient en faisant, doucement.

Ensuite ça part dans une enveloppe. Aussi bêtement que c'est venu, ça s'envole voir ailleurs. Mettre un peu de gaieté, de douceur, de couleurs.


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Fut un temps où je devais absolument penser au destinataire pour démarrer un collage et lui trouver son ambiance. Maintenant, non, pas forcément. Le froid au dehors, les pinceaux au repos, le goût de traîner à la maison et de faire plaisir un jour suffisent. Mais ce faisant, j'avoue, un destinataire, souvent, se profile en cours de route.

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C'est une activité facile, délassante et thérapeutique.
Vous avez essayé ?

Je n'ai pas votre adresse ? Vous pouvez me la (re)donner par mail et, qui sait....

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16 janv. 2013

Apprendre, reprendre ou modifier

Parmi mes derniers courriers, une femme partie traverser les mers avait subi des transformations.
Au début ça allait bien
Mais j'ai trop usé du bic sur un visage encore mouillé et finalement ça n'allait plus
Alors des fleurs on lui a collé, même sur les joues, c'était une première.

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Contrairement à mes peintures-collages où je démarre par le collage recouvert ensuite de peintures ( et rendu parfois invisible ou par bribes...) ici les fleurs ont été posées en dernier, laissées volontairement très lisibles, comme déposées par le vent ou des bouts d'un motif avec sa propre vie ?.
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Je continue d'apprendre à dessiner les visages. Outche. 
Petit à petit....





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En bonus, la belle neige d'hier qui fond au soleil...


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11 janv. 2013

Travailler les visages

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J'ai maintenant de l'encre, des gros flacons, les cinq couleurs vitales.
J'essaie d'apprendre les visages.
Je suis allée voir Petit nuage qui a peint des feuilles.
J'ai pris de l'acrylique et de l'encre noire et blanche et des feuilles
Je pensais faire un paysage
Puis, finalement...


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Oh mais dis donc ce nez est tout tordu !


J'ai régulièrement joué avec les feuilles et l'encre blanche.



Ah oui c'est vrai il y a des cils au dessus des yeux !


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Un peu tordu tordu mais on apprend.
Vais-je laisser cette tache rouge aux narines ( elle m'a aidé à rectifier le nez) ?
Elle vous choque ?
Peut être rajouter des pointes de rouge ailleurs...

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9 janv. 2013

La Miche, en FIN

Voilà, c'est le dernier épisode de l'histoire de La Miche, Pascaline de son vrai nom.
J'ai commencé cette histoire en janvier 2012 grâce à un petit jeu-de mots à inclure dans un texte ou une création- sur le net. Le jeu s'est arrêté en quelques mois mais moi j'avais créé La Miche et je ne pouvais pas la lâcher. En cliquant sur le mot-clé "La Miche", vous pouvez tout relire et découvrir; un jour de gris, un jour où l'ennui rôde et qu'on veut enrober dans une drôle d'histoire à rebondissements.

Elle fut vieille recluse sur sa colline, vendeuse de fromages, tante avec un secret de confection, cet enfant, son neveu,  devenu homme. Elle est contactée bizarrement par une lettre de son ancien fiancé, Pagure. Elle doit le retrouver de l'autre côté de l'Atlantique. Elle prendra des bus et se perdra. Puis je la rejoins dans sa cabane au dessus de la mer. Nous sommes maintenant en paquebot pour une joyeuse traversée.

Sur le bateau les passagers sont de bonne humeur. Demain nous arrivons. Pagure sera-t-il au port de Miami où nous faisons halte ? 
C'est à 16h30, ne la voyant pas venir pour notre thé dans le salon, que je frappe à la porte de notre cabine. C'est une minute plus tard que je la trouve endormie comme un ange sur son lit, sans respirer. J'appelle le docteur qui voyageait avec nous. En vain. Elle est partie dans son sommeil, avec un sourire au coin des lèvres. J'ai l'impression qu'elle me joue un tour, que demain elle sera là au petit dejeuner.

Cette nuit là je dors dans la salle à manger sur le grand canapé, mais elle ne vient pas.  Je me réveille à trois heures, je m'assois sur le pont en plein vent. Je vois le jour se lever sur l'Amérique. Je n'y comprends rien. Sans elle je ne serais pas sur ce bateau. Pourtant j'ai tout laissé derrière moi, comme si moi aussi quelqu'un m'attendrait. Folie.

Pagure est là. Il s'occupe de tout. Il part avec elle l'emmener reposer plus au Nord, là où il reposera un jour avec elle. Etrangement il avait déjà pris des dispositions à cet effet, sûr qu'ils se retrouveraient définitivement. Nous devons nous revoir à San Francisco dans une semaine, son ami Paul m'attend là-bas. Pagure m'installe dans le bus. Deux journées de "road-movie" pour croquer un bout du territoire immense, d'Est en Ouest. Sous le soleil.

Hier je suis arrivée chez Paul. De sa maison on voit la Baie qui scintille et s'agite de voiles blanches. Je vais rester là un bon bout de temps. Paul a 88 ans et sa maison est remplie de peintures. Il est collectionneur et artiste lui même, ancien prof à la fac de Berkeley. En ce moment il travaille sur des toiles géantes faites de voiles usagées qu'il accroche aux murs de son garage. Il cherchait quelqu'un pour l'empêcher de tomber de son escabeau, pinceau en main, pour s'occuper de la maison et lui faire des petits plats si affinités. C'est un très bon début. 

Je n'en espérais pas tant.
Tu vois ?







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