Le goût d'apprendre est pour tout le monde. Finalement, où que l'on soit, je me demande si ce n'est pas cela le moteur d'un autre monde possible, la source de la vie.
Lors de ma première expérience en Asie du Sud-Est, près du Triangle d'Or, au Nord de la Thaïlande, l'association travaillait sur plusieurs domaines d'éducation. La population de groupes éthniques laotiens était destinée à retourner un jour au Laos, retraverser le Mékong dans l'autre sens. Se réinsérer dans un pays qui aurait changé, qui voudrait cadrer ses groupes autrefois anti gouvernementaux, ces chasseurs-cueilleurs sans Nation.
Alors les adultes apprenaient le laotien, langue étrangère pour eux. Dans leurs tribus seule la langue orale prédomine et ce n'est pas la langue nationale. Un problème récurrent partout dans le Monde.
Pour que les femmes puissent aller à l'école, on s'occupait donc de leurs petits. Ensuite, l'association a eu aussi en charge de remettre sur pied l'école primaire et son milliers d'élèves.
Les camps de réfugiés sont sous l'égide de l'UNHCR, le Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies. Ils gèrent la logistique de base et l'approvisionnement en nourriture. Vaste programme. Hordes de personnes attendant les camions qui amènent, tel jour le riz, tel jour la volaille, tel jour le poisson, etc...
La vie s'installe. Aucun camp dans le Monde ne se ressemble, je pense. L'association travaillait dans trois camps en Thaïlande, avec chacun sa population issue du Laos et chacun son organisation, son allure. Grand, petit, encerclé de barrières ou pas, petites maisons ou longs baraquements. Là où je travaillais, le camp était encerclé de barbelés sur un terrain plat et poussiéreux. A l'entrée tu montrais tes papiers, ton autorisation de travailler là aux militaires thaïs, des gens qui ne rigolent pas. Mais les réfugiés vivaient correctement sur le plan nutritionnel et sanitaire, comparé à d'autres lieux sur la Terre. Leurs habitations étaient de bois et de tôle, de longues baraques avec des préaux, à partager entre plusieurs familles. Une vingtaine d'associations leur proposaient tout un accompagnement et des formations en éducation, santé, agriculture, compétences techniques et professionnelles...
Régulièrement les Ambassades faisaient halte pour recevoir les demandes d'émigration. Longues files papiers en main pour être reçu dans un bureau étroit, face à un fonctionnaire canadien, australien, américain, suédois, norvégien...Le sésame ? Oui ou non ? Le départ ?
Tous un jour partiraient, quinze ans plus tard. Tous les recalés, ou tous ceux qui ne voulaient plus aller trop loin. Des cars les attendront pour un rapatriement forcé vers le Laos. Retour à la case départ. Sans doute pas avec le grand-père ou le vieil oncle, morts là. Mais retour pour les autres. Aller simple pour les enfants nés au camp qui eux, ne seront jamais américains, canadiens, suédois ou islandais. Jamais.
C'est une chose étrange de cotoyer ces exilés quand tu as toi même quitté ton pays d'origine. Quand tu vogues dans le flou, dans l'inter-langage, l'inter-culture et que tu ne sais pas pour combien d'années tu vivras là. Plus tard, beaucoup plus tard, tu repenses à leurs départs avec cette autre conscience qui est venue s'immiscer en toi.
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3 commentaires:
Hello ! juste une p'tit coucou pour te souhaiter à l'avance de tres Bonnes Fêtes !Et un petit truc que je t'avais promis de mettre un jour ici ou autre part !BIZES !
MARS
Ci joint:
AU PRIX DU BARIL
Les rues pissent le sang
Pas trop loin en Orient
Et je hurle Occident
Avec tous les enfants
Des trains maslsains
Grondent sur plein
De rails en faux destins
D’espoirs vains
Pour des tas de possibles
Survies corps nubiles
Prieres d' yeux immobiles
Imolés sur papier bible
D’ici où d’ailleurs
Pour une croix pour un cœur
Les enfants sont des fleurs
D’où germent dans la peur
Les Futurs en soleil
Des sourires en merveilles
Des bouches sur l’éveil
Ouvertes sans sommeils
Pour oublier qu’ils sont pareils
A ceux qui en vacances
Gâtés pourris là ,dependance
Demandent avec inconvenence
Encor et avec impatience
Une Play Station dernier cri
Prix pour mille vies
Accordés sans envie
Caprice évité, malappris
La soupe est claire
Là bas en tous pays fiers
Et contre quelques manières
On mange: partage pour hier
Et demain car le jour
Dira combien les vautours
Auront en contre et en pour
Laissé en vrac dans une cour
Entassement de bidons
En eau moins que bonbons
Des pains rassis et longs
Et poignée de riz pauvre portion
Car un soldat est mort, : un blond
Et il repard en cerceuil de plomb
Sous un ciel bas que l’on confond
Les medailles distribuées son du canon .
Cet enfant là aussi qui dort
Devrait jouer au ballon , la mort
N’est pas difficile et de tous bords
Prend les enfants encor et encor
Car ici ou la bas, une mère blessée
Se tord les mains sans pleurs versés
Trop de temps pour une verité
Trop de gens pour des poignées
Serrées de mains inconnues
Pour la Gloire mal venue
Photo du heros attendue
De ses bouchers si imbus
D’avoir choisi pour les enfants
Des autres des Morts à combatants
Dues dit-on ,par des comandants
Forts, droits , criminels affligeants .
Ici où ailleurs on ferme les yeux
Des enfants au nom d’un vœux
Qui pour le commun sera dit pieux
Mais surtout et dans tous les lieux
Ici, ailleurs les enfants sont toujours
Les mêmes , ils meurent à la Cause pour
Qu’importe ce qu’elle soit ce jour
Les enfants partout pèsent lourds ,
Au cœur de ceux qui meurent... dé's'Amour.
MARS/MTAU
DSL! OFFICE a gaché le cado :-(,
en + de niaiserie à comprendre la Bestiole !
BIZES
MARS
Coucou 4 décembre, me voilà
Mais moi je le trouve dément ton cadeau, le gateau sur ma cerise, Toi tu aimes, tu dis, Tu sais que j'aime comme ça, plein, plein plein et des mots que rien ne retient, des mots sans ficelles ni courte pointes, des mots en sabots, la terre pleine, l'amour libéré qui veut, qui veut, qui veut.
MERCI.
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