15 mars 2011

Paris.

Si Paris n'est pas la ville des amoureux, quelle ville peut l'être ? Venise , me diras tu ? Ou c'est moi qui dit.
Mais Paris reste celle là.

Celle du manque aussi. Celle où, jeune femme, j'arpente les rues à pied sans relâche. Je marche droite, le cou dressé comme un oie au soleil. Les cheveux flottent.

Paris et l'appartement du XVème que j'aimais tant, qui était un chez moi. Les amoureux, l'amour dans le couloir assis sur la moquette. L'amour dans le grand lit de la chambre du fond. Les petits déjeuners qui promettent une longue journée au dehors.

Paris en août, toujours présente à son appel. Paris du printemps et d'un printemps de 1996 saignant. Tu es sur le trottoir avec ton imper vert. Statique, déjà absent. Je suis dans le taxi qui me porte à Roissy. C'est un moment que je détesterai pour toujours. 

Paris quand l'amour te fout une claque, il te lamine, te ruine, tu n'as plus qu'à fuir, les yeux baissés, torrent de boue derrière toi, mains salées, marées d'infortune. Quitter Paris. Quitter Lui.

Plus tard aimer pour toujours. Car tout est plus grand et la place reste vacante, ta place là-bas. T'attend.



Bientôt ?
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Photos de J-F Mallet.

2 commentaires:

Sido a dit…

Oui, Paris, c'est bien pour les amoureux.... Quoique. Les amoureux sont bien partout, non ?

Laure a dit…

Oui
Mais à Paris l'amour rêve beaucoup. Et il saigne aussi, bien sûr. l'amour est une chose et son contraire....