26 août 2020

Parfois enfin

 Parfois je pense que tu viendras ici et que tu liras


Enfin l'été va. Quelle joie. Ce n'est pas ma saison favorite. J'aime mieux les contrastes, les froids, les vents, les frais matins, les nuits longues, les fauteuils remplis et moelleux. J'aime mieux l'atelier ouvert sur les arbres, nus ou pleins de feuilles, l'été l'atelier est impraticable car situé plein sud.

J'aime mieux les changements de couleurs dans le ciel, des roses fous, des mauves, des roux, des jaunes qui n'ont rien à faire là, j'aime voir les chauds et froids se rencontrer dans l'air très haut, j'aime comme ça, j'aime toi, j'aime les pulls et les chaussettes et rien ne remplace la neige juste tombée qui s'épaissit et crisse sous les bottes.


Les nuits sont maintenant, ici, définitivement fraîches et belles pour le sommeil, belles pour se rendormir à quatre heures du matin. On remet des manches aux tee-shirt le matin, on peut poser une couverture sur les genoux où le chat revient. Tout revient, tout me revient, comme la mémoire du bonheur. La fin de l'été ou son début de fin est le début de la clarté, j'ai devant moi tous les mois d'avant juin, les plus nombreux de septembre à mai, j'ai l'automne qui ici est québécois, j'ai l'hiver où j'ai froid, j'ai le printemps où l'on compose le jardin, où l'on sort à toute heure sans être bouffé par les tigres moustiques qui nous privent de l'extérieur de juin à mi septembre.

Cette année c'est venu d'un coup comme souvent après le vingt août, j'aime cette date, elle marque la ligne entre l'épaisseur et la légèreté. La fin du début de la fin de l'été. Où tout ne sera que beauté après.


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