3 mai 2019

Fin avril et début mai, entre soleil franc et pluies attendues

Une semaine de vacances fin avril.
Je n'ai pas beaucoup bougé, je bouge peu, ce n'est plus ma priorité.
Faire 20 kms et m'installer à une terrasse de troquet suffit à emballer mon imaginaire et à m'extasier et m'émouvoir.
Non, je n'irai jamais au Japon, et aux Etats Unis y retourner, avec l'aimé qui en rêve, c'est peu probable je crois, même si nous en parlons quand nous nous amusons à rêver tout haut. Le programme est facile, il suit des repères-amis sur place et un temps à NY bien sûr. J'aurais aimé revoir Montréal, la ville de ma grand-mère, mais il n'y a plus d'amis sur place.
Franchement je crois que nous n'irons pas, ou pas ensemble ( il peut y aller seul, deux amis l'attendent sur place depuis longtemps).
J'avais déjà tout prévu à Berlin pour fêter nos trente années de rencontre, et nous avons laissé glisser l'idée au fur et à mesure que la note de frais s'accumulait !
Fêter les amours c'est déjà s'émerveiller de vivre au quotidien pas trop connement, un challenge bien plus fou que de gravir un Himalaya !

Non, je ne vais jamais très loin. Plus maintenant.
L'aventure sera cet été, tout de même, monter en Normandie en voiture en juillet, et aller en Auvergne en août, tout cela dans des belles maisons d'amis chers. Et revoir des amis, surtout, j'espère.

Et alors quoi ? Ben alors ça fait encore des courriers ma brave dame !

(On peut cliquer sur les photos pour mieux les voir)






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Mai est là. Il surprend, il n'est pas encore chaud, il prend des airs d'avril. J'aime bien quand on ne s'y retrouve pas dans les mois. C'est le ciel qui décide.

je viens de finir le beau livre d'Olivia de Lamberterie. Avec toutes mes sympathies.
Un évènement, celui de ma semaine accrochée à ses pages.
Il est rare que je kiffe un bouquin. Mais le point de départ de celui là est le suicide du frère de cette femme, journaliste, qui a tenté là son premier livre. Challenge réussi.
Comment dire ? Comment raconter au plus près, sans reprendre la ligne chronologique. Mais parler de la famille, de l'enfance. Mais exposer le drame, partager l'impossible. Oui un être plein de vie, de drôlerie, d'originalité et d'intelligence mais pour lequel " la vie c'est pas mon truc.".
Paf. Oui elle s'y attendait après la sérieuse tentative deux mois auparavant. Et comment se sont vécus ces deux mois, les derniers ? Ce livre se lit tout seul, simplement, presque comme une histoire, dont on ne lâche plus le fil. Où le couteau s'enfonce et où toute la trame va vers le comment retirer le couteau sans pour autant mourir un peu plus. On dit toujours " laisser la flèche dans la plaie, laisser le couteau dans la blessure,..." ne pas le retirer promptement pensant bien faire et faire cesser le mal pour le guérir. Mais non. C'est l'opposé. Le chagrin il faut laisser faire, couler, éprouver.
Plus tard, là où le livre nous emmène, sur un bateau en plein été, l'année suivante, tous ensemble, plus tard, on peut enfin sentir qu'un scintillement revient, que le mort vit et nous propulse plus fort.



C'est un livre qui m'a serré la gorge, puis pleurer, puis renaître de la désespérance, moi aussi.

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2 commentaires:

Mabes a dit…

Tes collages sont dans leur beauté, leur fantaisie simple des rappels à cueillir la poésie calme du quotidien, merci Laure

La tortue légère a dit…

Merci ! Je lis ce commentaire un peu tard, mais il continue de me faire plaisir, rare comme ils sont ici !