28 mai 2019

Une page se tourne

Je suis retournée à l'atelier d'art cet après-midi. L'école se trouve dans un quartier d'immeubles, devant une cour arborée. J'aime bien cet endroit, une amie habitait pas loin, à l'époque où je la visitais je ne connaissais pas le local de l'école d'art au pied d'un immeuble, sur tout le rez-de-chaussée.

J'ai cessé d'aller à l'atelier adultes du mardi car mes horaires de travail sont peu compatibles avec les trois heures de la séance. Je suis revenue aujourd'hui pour retrouver la prof, découvrir les oeuvres produites depuis mon départ ( février !) et dire un au revoir le plus discret possible. J'ai réussi tout cela, j'ai réussi à masquer mon émotion et ma tristesse qui m'ont pris la gorge une fois sortie.

Je me souviens être souvent sortie de ce local envahie de soulèvements intérieurs profonds, de joie, de réalisations, au point de ne plus savoir où je vivais, au point d'avoir oublié toute notion de temps aussi et de me retrouver au dehors éberluée, dispersée en paillettes puissantes dans l'espace.

Cet atelier a été un fil rouge sur trois années de chômage forcé ( perte d'emploi/ licenciement économique d'un tiers du personnel). Il m'a tenue debout, il m'a appris beaucoup, en particulier appris à refaire, à exiger plus de moi, j'ai appris à reprendre une création sans avoir peur de tout gâcher, de gâcher le premier jet parfois prometteur. La prof est vraiment très professionnelle et en même temps imprévisible. Elle a de très bonnes idées pour nous faire travailler sur le thème de l'année. Elle anime aussi des ateliers d'enfants et d'ados et leurs productions sont celles que j'admire le plus.

J'ai été le reporter de atelier du mardi. J'ai vite proposé de prendre régulièrement des photos, la prof a apprécié. Chaque semaine je lui envoyais mes photos. Elle en a fait un album de l'année en 2017. J'ai adoré prendre mes collègues en pleine action, j'essayais de ne pas montrer les visages mais les mains, les mouvements, et les réalisations.

Oui, c'est difficile de quitter ce lieu de partages et d'apprentissages où chacun se dévoile tant, en silence, avec pudeur.

Cette année le thème était le street art, la poésie urbaine.

Voici ce que j'ai vu dans l'atelier aujourd'hui.
Cliquer sur les photos pour mieux en profiter.
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A l'hiver nous avons travaillé sur l'architecture des villes.

Les enfants ont fait des maquettes qui trônent en vertical sur un mur



On était entrain de s'inspirer du travail de JR quand A.Varda est morte


Peinture collective







Un graffeur est venu en avril pour une séance sur le travail avec la bombe de peinture




La table de travail...


Hommage à Varda et JR
Les silhouettes de l'extérieur ont été modifiées avec des photocopies de mains des élèves







Un oeil qui va être réparé


Préparation pour un mur de 60 m de long sur lequel tous les ateliers vont travailler le 5 juin.




Inspiration métro de N.Y
Des wagons rouges seront peints puis tagués par groupes ou en solo ( enfants, ados, adultes, une centaine d'élèves)



Sculptures posées au sol
Je les trouve super 






Dernières vue de l'atelier et de la prof  (bandeau rose), un sacré bout de femme !





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J'ai tout de même le coeur gros ce soir.
Gros et rempli.

Une page se tourne...
Pour aimer il faut laisser
Pour choisir aussi.
Et remercier.

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26 mai 2019

Où l'on retrouve la gouache et le jaune et le rouge !!

Dans mon bureau-atelier se trouve une grande planche qui me sert de défouloir. Elle accueille aussi les restes de palettes, j'y étale n'importe comment les peintures qui n'ont pas servi, avec les pinceaux, avé les doigts, etc.
Parfois cela donne un résultat, quelque chose se dessine sans prévenir.

Dernièrement j'y ai vu des animaux curieux et je les ai surligné en noir




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Puis ma commande de peinture est arrivée. Un événement, rien acheté depuis longtemps, je fais à minima avec mon budget.
Au moment de commander sur le net je me suis souvenue qu'au début, en 2011, j'utilisais beaucoup la gouache. J'ai retrouvé mes vieux bidons. Un peu plus épaisse mais très bien conservée, la peinture était prête à revenir sur le devant de la scène. Pourquoi l'avais-je oubliée ? Sans doute parce qu'elle était rangée dans un coin, invisible. La gouache, c'est très bien pour s'en donner à coeur joie. Je suis une amateure , mon but est d'apprendre et m'amuser. C'est thérapeutique et ludique. Je ne me soucie pas de la conservation de mes peintures, j'en garde d'ailleurs peu. Soit j'envoie à ceux que j'aime mes petits modèles, soit je recouvre les autres formats et je refais, je refais.

J'ai donc recouvert cette planche quand j'ai reçu ma commande et que 'jai constaté que j'avais à nouveau à profusion du rouge et du jaune, et même du rose. Le jaune est une couleur que j'utilise beaucoup, elle est la première à manquer. Je ne travaille qu'avec les primaires et le jaune vient s'allier autant avec le rouge qu'avec le bleu pour créer des couleurs, puis encore se mêle aux couleurs nouvelles pour les modifier ( les verts, les marrons, etc).

Je suis partie sur une envie de rouge, orangés, jaunes, chaleur, exotisme, que sais-je..le contraire des bleus que j'avais beaucoup travaillé cette année.

Voilà les étapes. Tout ceci n'est que plaisir et laisser aller. Improvisations.
Pour mieux voir les photos, il faut cliquer dessus.

Vous pouvez vous amuser à trouver les nouveaux éléments qui apparaissent, ou disparaissent, au fur et à mesure...



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Je m'arrête là pour le moment. J'ai passé trois jours à peindre régulièrement, tôt le matin, l'après-midi, chaque jour des heures d'affilées, avec joie.

Le résultat ce matin, me convient, dans le sens où la peinture est chaleureuse, facile à regarder, douce, amusante. Je ne sais pas comment rendront les couleurs sur votre ordinateur ou votre téléphone, mais en vrai c'est lumineux et joyeux.


Au programme de la suite ...Dans ma commande il y avait de la peinture à l'huile. Il me faut un modèle pour m'y remettre, sans faire trop de bêtises horribles. Je crois que j'ai trouvé ce modèle....

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22 mai 2019

La Boum de mai, cartes, exercices sur modèles, et une commande en cours !



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Voici les créations de mai.
Je travaille tous les matins dans mon bureau-atelier.
Ces temps-ci ça boum pas mal.

Certaines de ces cartes ont été envoyées à des anciennes amies pas revues depuis 30 ou 10 ans ...Et je les verrai peut être cet été, je voulais leur faire un courrier spécial.

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Cette carte " C'EST" est associé un à poème écrit spécialement pour l'amie-destinataire.



J'ai aussi tenté de reprendre un toile ancienne qui n'était pas terrible hormis les arbres du fond.
J'ai beaucoup modifié le fond puis, aidée d'un modèle, j'ai ajouté un fauteuil et un guéridon

Depuis cette photo, j'ai peint un genre de napperon blanc ajouré, sur le guéridon.



Par la suite j'ai décidé de peindre d'après modèles de peintures.




Celui-ci a été assez facile.
Le modèle me plaisait beaucoup et laissait place à l'imagination, la transformation.

Je prends un modèle non pour copier exactement, ce dont je serais incapable. 
Non, je cherche une inspiration, et des repères techniques, dans les proportions et la mise en place. 
Ensuite, je fais ce que je veux, si possible !



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Pour ce joli tableau romantique, je me suis bien exténuée bêtement, sur les pieds, en particulier.
J'ai fait l'erreur de chausser des lunettes-loupes de lecture bien trop précises.
J'ai aussi tenté d'utiliser de la vieille peinture de chantier trop épaisse pour ce petit format.

Je me suis lancée sans avoir fait un brouillon pour dessiner le corps ( mon point faible techniquement..), et j'ai peint sur une page de magazine, que j'ai fini par trouer ( et réparer...) !

Matin, midi, soir, je ne cessais de revenir vers la peinture, et de la retoucher.
Parfois de manière irrationnelle et obsessionnelle.
J'aurais dû la laisser de côté un peu plus, et regarder sur l'ordinateur toutes les photos que je prenais à chaque étape.
Car, finalement, je ne "voyais" plus la réalité qui était parfois bonne, sur laquelle il ne fallait pas retravailler !
Bref, j'ai réussi à dire stop et j'étais contente de m'arrêter !

J'ai beaucoup fait d'erreurs et appris...reste à retenir les leçons.




Pour me remettre de cet effort, je me suis amusée, dimanche, à faire ce que je voulais sur trois petits cartons entoilés.
 Je partais avec une envie de mer. J'avais deux cartes postales inspirantes mais je ne les ai pas suivies.
 Le résultat nous a plu et cette production a trouvé sa place dans la salle, au dessus du vieux meuble repeint en turquoise.



Entre temps, je m'étais aussi fait plaisir sur un support où j'avais déchargé mes restes de palettes.
Je ne gâche jamais un millimètre de peinture, les restes de peintures je les dépose au hasard sur des papiers, des futurs supports de cartes, tout ce qui est disponible.

Au final cela me fait des fonds, parfois inspirants.

C'est ainsi que sur une feuille, cet oiseau est apparu tour seul.
J'ai ensuite réveillé les couleurs autour de lui.






Lui, est bien arrivé à destination. Cela me fait toujours très plaisir de savoir qu'une création a trouvé la boîte du destinataire, car ce n'est pas toujours le cas, surtout si je fais aussi des dessins sur l'enveloppe.

Pour l'exercice de la femme sur la chaise longue j'ai constaté qu'il me manquait un peu de matériel. Je travaille essentiellement avec des pastels, de l'encre, des vieux tubes d'aquarelle et de l'acrylique.
Curieux, je ne me souvenais plus que j'ai beaucoup utilisé la gouache autrefois ! Je viens de dénicher des pots restants encore valides. 
Je n'ai plus de peinture à l'huile. Je n'en ai pas fait depuis des lustres.
J'ai perdu mon pinceau brosse mini et fine, mon chouchou.

Une commande est donc en cours...C'est un événement. Rien acheté depuis des années. Il y a deux ans, une amie m'a donné tous ses restes de matériel dont beaucoup de tubes d'acrylique, un cadeau de Reine dont je la remercie régulièrement. 

Maintenant j'ai bien hâte de retenter l'huile. Il me faudra un modèle...


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