26 févr. 2012

la boîte et ses mystères, les sentiments palpitent


Tiens ben, chouette, pas loin de chez moi, un salon du livre au programme alléchant, ne serait-ce que la présence de Thierry Dedieu

Ca me rappelle une époque bloguesque où mes liens, sur un blog-foutoir-atelier, étaient ceux de dessinateurs, peintres et colleurs baveurs sur des enveloppes artistiques.

J'ai eu un premier blog, celui ci même, commencé avec une amie et poursuivi seule de long en large.
En même temps j'ouvrais un blog- carnet de croquis et couleurs ( le foutoir sus nommé), puis un blog où je contais une aventure sur un îlot du bout du monde, oui une aventure Robinsonne qui valait bien un blog à elle seule. Des lecteurs ont été invités sur cette île, nous concevions ensemble des billets avec leurs photos, je les faisais évoluer dans l'île perdue avec moi. On a beaucoup aimé.

J'avais aussi un blog-photos en même temps, toutes ces photos en numérique, je découvrais cet outil, il fallait mettre tout ça quelque part.

L'écriture prenait sa place, et puis, avec le temps, il fallait trouver des coins un peu intimes pour parler de soi, de ses souvenirs, de son enfance dans un blog plus privé. J'y ai mis mes plumes d'hirondelle, j'ai eu des grands coups d'émotions avec des lecteurs passionnants, passionnés, attentifs. Les rencontres par le net se construisaient.

Nos complicités. Celles de ceux qui se lisent entre eux, alors que tes soit disant amis ne te lisent pas, alors que ta famille ne sait rien de toi et depuis longtemps. Des complices, on en a besoin. Ils étaient là, derrière l'écran. Et en face à face, c'était les mêmes.

Les carnets sur le net me permettent de m'amuser, de créer, je ne me pose plus de questions sur le temps passé à les remplir, les ouvrir et les fermer, les garder proches ou serrés ou secrets sous les manteaux, comme des petits papiers qu'on se passe. Nous avons les nôtres.

Je ne compte plus les blog ouverts en plus de trois années. C'est un outil d'apprentissage et j'ai le sentiment d'y avoir avancé. J'y ai appris beaucoup, j'ai laissé derrière moi des préjugés, des peurs, je suis entrée dans le monde de ceux qui se parlent dans la toile d'araignée, se reconnaissent ( on en fait du tri avec l'habitude ! on va vers ceux qui nous ressemblent ou ceux avec lesquels il y a "quelque chose"...ce mystère est un aimant).

 Je suis quelqu'un qui s'ennuie vite, qui a besoin d'apprendre, de communiquer tout en gardant une distance, et d'être libre. Le net nous offre cette liberté et peut valoriser tout ce qu'on veut et ce qu'on est, ou ce qu'on essaie de faire exister. Les sentiments palpitent d'une façon imprévue et certaine, c'est sans doute la plus grande surprise que tu y trouves au bout de quelques mois. Tu es entré quelque part, tu ne sais comment.


7 commentaires:

colibri a dit…

C'est fou, la Déménageuse, combien tes mots résonnent au fond de moi comme si c'était moi qui les avais écrits... Les blogs ouverts en trois ans, où on cherche une façon de s'exprimer autrement que dans la vraie vie pour trouver écho auprès de ceux qui ne nous écoutent pas (la famille, les intimes), une façon se s'amuser à se trouver autrement, ailleurs, à trouver des gens qui nous ressemblent ou pas, en tout cas, qui "écoutent" un peu et plus si affinités... Ta conclusion me fait peur tout en me rassurant, cet ennui galopant, ce besoin d'apprendre, de communiquer tout en gardant une distance, en restant libre, c'est moi tout craché, mais, mais... Sur la toile comme dans la vie, cela crée des "désaffections". A preuve, sur C§D, à force de revendiquer, haut et fort à travers certains de mes billets qui traite du sujet, cette "distance", cette "liberté", j'ai pu me rendre compte que si tu ne joues pas le jeu de "ce" réseau social, ben... tu n'intéresses plus vraiment la plupart de ceux qui sont très demandeurs du "plus", ie des rencontres, comme si c'était une fin incontournable quand on blogue publiquement. J'ai très peu "rencontré", en principe des personnes qui n'ont rien à voir avec ma vie "normale", sinon, je trouverais cela... ennuyeux, alors que sur la toile c'est aussi comme dans la vraie vie, on "catalogue" et on cherche à se réunir entre gens qui se ressemblent "socialement" ! Bref, le monde des blogs est étrange, amusant et en même temps... inquiétant. D'où mes doutes du moment... Il faut que j'apprenne une autre façon de bloguer en dehors de mes blogs professionnels... En tout cas, le "tu me commentes, je te commentes" systématiquement est détestable, j'attends de mes lecteurs de la sincérité, on ne peut intervenir sur tous les billets, ce n'est pas un pensum, et on n'a pas forcément la tête là où il faut au bon moment !!! Heureuse de te lire, de te commenter... de temps en temps !

La tortue légère a dit…

je pense qu'on est bien d'accord.
Et Au bout du compte il reste un petit nbre de lecteurs, je crois, et le systématique est sans interêt ( ce que tu nommes " je te commente, tu me commentes", etc ad vitam eternam...On évolue aussi bcp et très vite dans ses affinités via le net. On a des passes, des phases aussi...et je pense que dans qques années d'autres outils auront nos faveurs et celui ci sera un souvenir de mémé. hé hé
pour ma part c'est le côté "écriture mise en patûre" ( sans se prendre la tête ) que je trouve vraiment sympa. Un outil egoïste avant tout.

Tifenn a dit…

C'est égoïste et en même temps laisser la porte ouverte c'est donner la possibilité de partager qui elle n'est pas égoïste du tout.
Et oui, les rencontres...

Anthom a dit…

J'aime bien cet échange, il me rassure...Moi, je viens tous les jours chez toi, ici et de l'autre côté, mais je ne commente pas souvent, c'est vrai, je n'ai pas toujours le temps, il ne faut pas écrire trop vite, à chaud un commentaire, c'est comme ça qu'on peut faire de grosses erreurs, peut-être blesser sans le vouloir ou se retrouver avec une phrase qui ne correspond pas du tout à celle qu'on voulait vraiment dire. Je n'aime pas non plus "commenter" au sens strict du terme et me contenter ainsi d'approuver ou de prendre acte de ce qui a été dit dans le billet...donc je suis plutôt "taiseuse" (mais je l'ai déjà dit) Cela n'empêche pas le plaisir de la lecture de tes mots, le petit pincement au creux de soi quand j'ai l'impression que , oui, cette phrase j'aurais pu la dire...
Alors, continue l'amie à nous donner de "l'écriture en pâture"...et merci pour tes mots, pour tes images!

croukougnouche a dit…

bref passage du matin tôt
en ce moment le temps file trop vite et trop plein, mais tu sais bien que je pense à toi.

Sarkimi a dit…

Je découvre ton univers, les mots que tu mets dessus, et cela me plaît ... A très bientôt

Lise a dit…

Spécial ces rencontres, où l'on effleure des univers inconnus. Parfois ça fait étrangement mouche.
Je t'embaucherais bien pour m'aider à décorer mon appart quand il sera vraiment le mien :-)Mai je crois que je vais me laisser à rêver ce qui sera bon pour moi :-)
Je t'embrasse
Lise