24 févr. 2012

journée de paresse

Faire du feu dans le poele
petit dejeuner
soulever un peu de poussière, l'aspirer
écrire
un rêve et d'autres choses
prendre le soleil dans le jardin en plein midi
la chaise est ressortie, elle trône face à la chaleur chaude
Le chat se roule dans les graviers, il en ressort habillé de brindilles, de feuilles, et se fait brosser
voir les crocus sortir, tiens ce jaune je ne l'ai pas planté, il est chez lui
Mettre une petite barrière en bois sur le carré de fleurs face à l'entrée pour qu'aucun de ces messieurs aveugles, les bras chargés d'outils ne me piétine allégrement ce coin " ah pardon, j'avais rien vu !"
Tenter de planter l'osier mais décidément creuser me fatigue à l'avance
Creuser, défricher, désherber ? Non
je crois que ce petit jardin va vivre des vies de friches sauvages peuplées d'arbustes et de rosiers
Est-ce le dos, sont-ce les jardins passés, bichonnés, aménagés sans relâche ?
Je n'ai plus envie de rien faire
Je ne fais rien, assise au soleil je regarde les oiseaux le chat à mes pieds
je rentre et me pose sur la banquette, il est 15h. je reprends le roman d'Haruki Murakami. Je m'y suis perdue un peu, mais vais-je le rendre sans l'avoir lu en entier ?
Je reprends
Je suis à un moment important, enfin. Après des digressions, je touche au coeur, il me retouche au coeur.
Je m'arrête. Je sais que je tiens des pages délicieuses, alors j'ai le temps. Avec lui c'est tout un voyage.
Je fais des crêpes. j'en mange deux goûlument, sucre et confiture d'abricots maison.
je laisse le livre ouvert à la page, ouvert comme un goéland prêt à s'élever et posé sur un galet.
Le livre est moelleux sur deux coussins bleus.
Je suis paresseuse
Le soleil ralentit aussi sa course maintenant le jour, de plus en plus, prend place
je vois le printemps, je ne me souviens plus comment est le mois de mars
je pense : mars, mars ? chaud, froid ? Des feuilles, des fleurs ? les oiseaux préparent leurs chants
Je fais du feu, il faut penser au soir, à la fin de journée quand on se souvient que c'était l'hiver avant

trainer est mon métier
je suis paresseuse

au dessus du bureau j'ai mis des photos de peintures découpées dans un magazine. Une peintre anglaise, des théières, des tasses.


.

3 commentaires:

Stéphanie a dit…

La paresse c'est profiter du temps qui passe, c'est prendre le temps de vivre, c'est ouvrir ses sens, c'est la plénitude.
Heureuse celle qui sait la travailler, car oui une bonne paresse, ça se travaille.
Qui a dit que c'était une tare?

Lise a dit…

très beau ce jaune printemp! que faire sinon savourer ?
Je t'embrasse
Lise

L;-) a dit…

Des tarés ont dit que c'était une tare, peut être. C'était un autre temps que le nôtre, un temps où le "travailler plus" était de rigueur...euh keskeu je dis ?
paresser c'est écouter.