Mais cette année je n'avais pas refait de la peinture et ensuite du collage par dessus. C'est pourtant une façon qui me vient naturellement et qui peut donner de l'étonnant.
J'ai de nouveaux pastels "aquarelles" et des tubes d'aquarelle aussi ( les anciens étaient en bout de course).
J'ai installé la table basse en bas, son ossature en bambou et sa plaque de verre ronde, devant la baie vitrée. C'est le coin frais, quelque soit la chaleur ( que je crains).
Et je peins.
Et je rajoute des touches de papier dans la peinture.
Ce bouquet était destiné à un ami que je connais peu, que je n'ai jamais rencontré. Je ne sais jamais que faire dans ces-rares-cas. Car je pense toujours au destinataire quand je créé un art postal et je fais avec mes pensées vers l'autre.
C'est sans doute aussi le cas à chaque fois que l'on peint. Il y a quelqu'un. Il y a des êtres qui se rassemblent autour du pinceau même si on ne le sait pas. C'est une poussée invisible, un accompagnement intérieur.
Cela peut être la tristesse ou le désespoir. Le désoeuvrement.
Comme hier, sur tout autre chose, où j'ai utilisé mes pastels comme mouchoir pour mon chagrin.
L'envoi est arrivé. Et je suis contente.
Le même jour j'ai aussi vu ce vase se poser sur le papier.
C'est le vase qui me plaisait mais je n'ai pas su l'accompagner.
Rien ne me convenait.
La peinture est maintenant coupée en quatre bandes horizontales qui trouveront peut être une nouvelle vie.
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