3 mai 2014

derniers envois

Comme je l'ai écrit récemment, il y aurait comme un regain de production au fond de mon atelier !

D'où vient qu'on s'arrête à un moment ? On est pris, le cerveau est pris, l'émotion est prise, emprisonnée ailleurs.
En ce moment c'est le nettoyage de printemps des esprits, la circulation nouvelle des affects.
J'ai vraiment ce sentiment de "nettoyage, lessivage" après un encrassement pénible.

Trèfle de baratin. Voici des collages et une peinturlure qui sont partis au courrier.

Bon sang mais si j'envoie toutes mes productions comment je vais faire pour mon expo dans trente ans ?? Mouhahaha !



La potiche a parlé. Je l'ai frottée et cirée. Cirage transparent et pigments, j'ai collé mes doigts dessus, colle acrylique et pigments et couleurs acrylique et brin de safran marocain.

La potiche s'est retournée. Je l'ai tamisée, je l'ai frotti frotta contre du papier. Elle a bu et bavé.
La potiche a dessiné. Je lai griffonnée à la pointe du bic usagé. Contournée, dégrafé sa chemise. 
Mise en plis, épaissie.

Bref, la potiche est née sur le tour de potier de la peintresse.
Moi qui suis brouillonne je me demande comment je fais pour tenter le rond parfait.
Je n'ai pas de modèle. J'ai des potiches dans ma tête.
Elles sont étrangères et essayent de me parler leur chinoiseries, leur japoniseries.
Elles sont mes ovnis amis. Elles rêvent la nuit le jour, le jour elles tournent encore tordu dans mes pinceaux. Je les peins comme de l'argile sous l'eau.
Le papier était glacé. Il a fini au chaud, recouvert de peaux de bêtes, de constellations, de galaxies en fuite.

J'ai des poteries dans la tête. Céramiques usées, planètes en migration, dérives cosmiques.
Entre nature et minerais. Des algues bleues se mêlent au safran orange et rouge en feu. Le safran est la métamorphose dont on ne saura rien. Une autre lumière arrive pour le transformer. Alchimie du sorcier et de la sorcière.

Les sorcières sont toutes des fées.


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Le chat est pour Louise. Elle laisse sa Minucetta, compagne d'autrefois, en campagne, dans le jardin de la maison d'hiver où il n'y a pas de routes et toujours quelqu'un pour s'en occuper.
Dans la maison d'été Minucetta n'est pas là. La route devant la maison est devenue trop dangereuse.
Je lui envoie un chat. Quand on a dépassé les 90 ans, tous les cadeaux sont bons. Parfois Louise dit qu'elle en a trop. 
Mes cartes sont exposées sur son buffet. Voilà déjà une expo permanente !


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J'aime les amies de mai ( oui les autres aussi...)
Enfin je veux dire, cette amie porte bien son signe astrologique. 
La sensualité, la gourmandise, les dons artistiques variés qui animent des matières.

Elle a même eu droit à un recto-verseau comme moi


Je crois que cette peinture-collage réalisée sur le pouce a démarré la série des potiches en cours.


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