25 avr. 2014

Au jardin on s'amuse bien







.Nous avons une belle petite famille au jardin.
Tout le monde va bien.
Ils sont dégourdis maintenant, des progrès de jour en jour.



Pépito le chat pacifique, n'a pas le droit de toucher à cette nourriture ailée
Alors il préfère rentrer !




"c'est quand qu'elle m'ouvre nom de diu !"

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24 avr. 2014

Courte soupe



Le doute en tout est permis. Il est de mise et bien mis, dans son costume de soie sur mes bras. Tu pends. Tu floues, tu flouches, tu louches sur un présent. Porte à porte, je te rejoins mal. On coule dans l'acide, la scie majestueuse redescend le petit escalier. Le talent fuit puis recommence. Défunt absent. Démence courante comme une main que personne ne lit.
Le doute est permis, remis à jour. Externuement de nos beaux jours qu'ils se souviennent, une fois de coutume. Je me mens.
Le doute est franc. Une vie sans retenue laisserait glisser ses phares et on serait tout nu.
Le doute au nez m'éprend. Il goûte, une haleine de cheval fourbu.
Ah ce doute est à diluer dans la raison pure. Une alchimie en déroute. Quelques bons sorciers n'y feront rien. Pieds liés dans le bouillon. Douter est une chose mais une autre est d'en sortir. Trouons le quotidien la marmite a de la mémoire. Rien ne doit nous retenir.
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15 avr. 2014

Le bois dans mes bras

C'est près du ruisseau que je l'ai trouvé.
Dans un petit bois, qui monte en palier. Comme une pièce entre deux champs. On ne sait où il va. Il s'arrête en hauteur, dans un jardin, je crois.

Presque tout en haut je vois ce tronc noueux, un petit accordéon, il est tout doux et lisse et dressé, sec pas encore mort peut être puisque les arbres mettent longtemps à mourir, à se déssecher, à être inutile à l'éco- système. Il tient bien debout. Je le veux.
Je tire un peu sur ses racines molles et ternes qui ne racinent plus guère.
Cela craque un peu mais il vient.
Il est très léger, dans la paume il caresse.

Il fait beau dehors. Je le peins. En pensant aux aborigènes lointains sur les terres rouges et oranges.


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Je pense à la naissance et aux racines frêles
Je pense à la mort en renaissance dans les cieux inconnus.







Je finis par le rayer de blanc, par étapes.
Des étapes de vivre. Des marches.

Il se laisse faire et est beau.

Je le monte dans la chambre.
Il s'installe mollement, un peu fier, entre les étagères de bric et de broc.
De livres et bijoux et peintures et objets.
Je n'en ai pas beaucoup, j'ai beaucoup donné, jeté, je ne veux plus de babioles.
Je ne voulais plus.

Je l'aime, il embrasse l'air autour, il signale les objets, il grimpe vers le plafond.
Il se tortille. Oui, c'est un beau bout de bois.
J'en étais tombée amoureuse. Il me le fallait avec moi.



Le totem qui escalade, indique chaque moments de vie. Je suis dans le jaune et le mauve en lui. Un peu plus qu'au milieu. Mais avec encore des changements radicaux à venir.
Tout en haut le style est différent. On touche les nuages puis le coeur.

Je le garderai toute ma vie.
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2 avr. 2014

On s'y remet ?

Bravo à ceux qui bossent salariés quelque part et continuent d'exercer une activité artistique.
Je dois dire que depuis que j'ai arrêté l'atelier et repris le boulot (ça nous situe à l'automne 2013) je ne fous plus rien.

C'est étrange. Cela mijote tout de même. Le manque commence à se faire sentir. Des bouillons remplissent ma personne par phases successives et on attend la submersion.

Pourtant il ne faut pas grand chose pour essayer et je ne suis pas exigeante avec moi-même.

Se pointe à l'horizon un matin où ça refera surface, je le sens. Débarrassée sans doute des soucis primaires de la reprise de boulot (je ne suis que  trois jours sur place mais je bosse aussi chez moi) et autres angoisses quotidiennes d'accompagner la maladie de ceux qu'on aime.

 Je vois maintenant des jours plus faciles et, au boulot quand mai arrive on glisse tout de suite vers le farniente, moins de femmes aux ateliers, des sorties, fin des cours le 12 juin. Je peux relever la tête, faire le bilan de cette reprise, temporaire, Dieu merci. Et élargir ma palette.

Mon atelier est rangé depuis janvier et tout propre. Tout le matériel est là disponible.
Je croise la copine de l'atelier - collectif- qui me demande quand je reviens qu'on s'amuse un peu ensemble. Pas encore, hélas.

Participer à un atelier de peinture attise la motivation et la gniaque. Cela me manque.

J'ai repris un livre de peinture à la médiathèque. De l'inspiration. Et...

Avec les tubes d'aquarelle, sans eau ( finalement j'utilise toujours peu d'eau), direct avec le tube et les doigts j'ai dessiné. Mis de l'encre et de la gouache et parfois du pastel.

Deux nouveaux amis :

Femme rouge et tordue qui me fait douter et pourtant me plait.






Elle partira chez ma tante, par courrier.


Personnage de spaghetti en folie, tourmenté mais sans soucis peut être. Etre éphémère est-ce le salut ? Tiré du lit par un paquet de couleurs inconstant.

Mais bon sang que sommes nous d'autre ?



Il y a un mois, je crois. Sur un carton, à la gouache, pour une amie qui a perdu ( physiquement seulement) son chat, j'avais fait cela.




J'ai eu le sentiment d'avoir dix ans.